Tariq Ramadan mis en examen à Paris
Accusé de viol, Tariq Ramadan, après deux jours en garde à vue, a été déféré au Parquet de Paris en vue d’une mise en examen.
La situation est de plus en délicate pour le professeur et théologien Tariq Ramadan, visé depuis quelques temps par deux plaintes pour viol. Les présumées victimes à savoir, Henda Ayari, ancienne salafiste reconvertie en militante féministe et « Christelle », qui n’est que le pseudo de la femme âgée de 45 ans, déclarent toutes deux avec été violemment agressées ! La première à Paris, l’autre à Lyon.
Dans ce sens, « Christelle » a confronté Ramadan, hier jeudi, pendant plus de trois heures et a décrit, selon Le Parisien, des violences sexuelles d’une grande brutalité. Le Parisien a aussi souligné que Tariq Ramadan a reconnu l’existence d’une relation de séduction.
Cette dernière a même mentionné l’existence d’une cicatrice sur le corps de Tariq Ramadan qui a, en effet, reconnu son existence sans pour autant parvenir à expliquer comment l’avait-elle su. Une donnée qui a poussé Ramadan à refuser de signer le procès-verbal de la confrontation.
Henda Ayari, précurseur à déposer plainte et préférant rester anonyme et ne se révéler qu’après l’affaire Weinstein, a refusé le face-à-face avec celui qu’elle a désigné comme son violeur dans son livre paru en 2016, où Tariq Ramadan paraît comme le monstre qui l’aurait «insultée», «giflée» et «violentée».
Vrai ou pas ?
A ce stade de cette affaire née après les mouvements #BalanceTonPorc et #MeToo, il parait que tous les parties ont leurs preuves hormis quatre autres femmes qui ont déclaré avoir été harcelées et eu des relations sexuelles alors mineures, avec le professeur. Ces faits remontent aux années 1980 et 1990, et ont été démentis par le théologien.
Par ailleurs, ladite « Christelle » a déclaré au magazine « Vanity Fair » s’être plongée dans « les joies de l’Islam et de la solidarité islamique » en dévorant plusieurs livres de Ramadan, avant de se convertir à l’Islam.
Elle confie au magazine : «J’ingurgitais tous les jours des paquets de hadiths et les différentes éditions du Coran en boucle, écrites et audio – et même en dormant […]. Il y a quelque chose là-dedans qui hypnotise. C’est monocorde, c’est lancinant comme un bruit de fond. On relit, on relit, on relit et ça te rentre dans le crâne sans que tu t’en rendes compte».
Selon le magazine Vanity Fair, « en septembre 2009, Christelle assure que Tariq Ramadan lui propose alors de l’épouser. Il serait «séparé factuellement» de sa femme. La cérémonie a lieu sur Skype au début du mois, le temps que Ramadan mette ses affaires officielles en ordre. Christelle doit ensuite le retrouver à Lyon (Ramadan y vient pour une conférence) où ils se marieront à la mosquée, puis le rejoindre à Londres où il vit, et où elle s’occupera de ses enfants ».
Sauf que le 9 octobre, alors qu’ils se retrouvent à l’hôtel Hilton de Lyon avant le début de la conférence, le cauchemar démarre pour Christelle. «J’étais glacée d’effroi. Il était droit comme un «i». Il avait des yeux de fou, la mâchoire serrée qu’il faisait grincer de gauche à droite. Il avait l’air habité comme dans un film d’horreur. Terrifiant, terrifiant, terrifiant», rapporte le même magazine.
Une image écornée
Le Qatar, qui finance la chaire de théologie occupée par Ramadan a laissé entendre que celui-ci n’était plus le bienvenu dans l’émirat. Ceci n’est pas la première réaction d’éloigner Ramadan de la part des institutions où il opère.
L’Université d’Oxford, où Tariq Ramadan professe les études islamiques contemporaines, avait aussi décidé dernièrement de mettre l’islamologue en congés début novembre.
Et voilà que la presse suissesse rapporte que l’accusé avait abusé d’anciennes élèves (16 à 18 ans) de deux collèges suisses où Ramadan avait enseigné après les avoir séduites et convaincues d’avoir des relations sexuelles.