Monde

Santé : Monsanto condamné à payer 289 millions de dollars à un jardinier

Il aura finalement eu gain de cause : un jardinier américain atteint d’un cancer en phase terminale a réussi à faire condamner Monsanto, le géant de l’agrochimie américain hier, apprend-on de l’AFP.

En effet, le jury du tribunal de San Francisco a condamné le groupe à payer 289 millions de dollars de dommages pour ne pas voir informé ce jardinier « de la dangerosité de son herbicide Roundup, qui contient du glysophate ».

Après le verdict Monsanto affirme avoir l’intention de faire appel. Quant aux jurés ils estiment que l’entreprise a agi avec « malveillance » et que son produit Roundup, tout comme la version professionnelle RangerPro, avaient « considérablement » participé au développement de la maladie du plaignant prénommé Dewayne Johnson.

A l’origine, le jardinier victime réclamait plus de 400 millions de dollars de dommages face à ce qu’il a dû subir à cause de ce produit. Pour lui, « ces produits avaient entraîné son cancer et (…) Monsanto avait sciemment caché leur dangerosité. » Finalement, le groupe américain doit verser 250 millions de dollars de dommages punitifs en plus de 39,2 millions de dollars d’intérêts compensatoires, une issue en faveur de la victime qui n’est pas au goût de l’accusé.

Le jardinier de 46 ans et père de deux enfants, pulvérisait durant des années le Roundup. Suite à quoi, il a y a deux ans on lui diagnostiquait un lymphome non-hodgkinien, incurable, qui lui vaut depuis de nombreuses lésions sur le corps. Entre 2012 et 2014, il a vaporisé sur des terrains scolaires d’une petite ville de Californie, dans l’ouest des États-Unis, du Roundup, dont le principe actif est le glyphosate, une substance soupçonnée d’être cancérogène, ainsi que du RangerPro, un autre produit du même type.

Pour rappel, Monsanto vient d’être racheté par Bayer. Et Dewayne Johnson est l’une des rares victimes de par le monde à réussir à mettre Monsanto sur le banc des accusés lors d’un procès. Et s’il est le premier à voir son cas autour du glyphosate arriver jusqu’au tribunal, c’est parce que la loi californienne oblige la justice à organiser un procès avant le décès du plaignant. Des milliers d’autres procédures sont en cours, à divers degrés d’avancement.


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