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Royaume-Uni : l’immigration devrait retomber aux niveaux pré-Brexit en 2030

L’immigration au Royaume-Uni devrait baisser dans les années à venir comparé aux niveaux très élevés observés l’an dernier avec l’arrivée de réfugiés d’Ukraine et de Hong Kong, mais elle devrait rester à ses niveaux d’avant le Brexit, estime lundi le centre de réflexion Migration Observatory.

Les arrivées de migrants «ont été inhabituellement élevées ces deux dernières années. L’Office national des statistiques (ONS) estime que l’immigration nette vers le Royaume-Uni s’élevait à 606.000 personnes en 2022», soit près du triple des «219.000 personnes en 2019 avant la pandémie», rappelle le Migration Observatory, dans une étude. Cette forte augmentation de l’immigration «intensifie le débat au Royaume-Uni sur les politiques et les perspectives migratoires», et «des politiciens des deux principaux partis ont dit qu’ils pensaient que l’immigration nette est trop élevée», constate le rapport.

25.000 personnes ont traversé la Manche depuis janvier
Le gouvernement britannique ne cesse de durcir son discours sur l’immigration. En juillet, Londres a voté une loi interdisant aux migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni de demander l’asile, sans tenir compte des raisons qui les ont poussés à fuir leur pays.

Depuis janvier, plus de 25.000 migrants ont traversé la Manche. Le gouvernement se vante d’avoir réussi, avec sa politique, à enclencher une baisse, après une année record en 2022, avec plus de 45.000 traversées sur douze mois. Le Migration Observatory, affilié à l’université d’Oxford, s’attend à ce que l’immigration nette recule à environ 300.000 personnes par an d’ici 2030, «soit environ les niveaux pré-Brexit».

L’ONS de son côté anticipe 245.000 personnes par an. Un repli attribué par les projections du Migration Observatory à «une augmentation de l’émigration, en particulier d’étudiants internationaux» qui devraient retourner vivre dans leur pays d’origine, anticipe le centre de réflexion, et à une diminution de l’immigration dite «humanitaire». Cette baisse de l’immigration nette pourrait cependant varier d’ampleur si les faits ne vérifient pas totalement les hypothèses prises pour les projections de l’étude. Par exemple, si les demandes d’asile restent aux niveaux élevés de 2022, l’immigration nette d’ici à 2030 ne devrait reculer qu’à 325.000 personnes par an.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO

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