Culture

Spectacle : Le Clan des divorcés fait escale au Maroc avec Alil Varda

De Casablanca à Marrakech, Le Clan des divorcés débarque pour conquérir le public marocain. Alil Vardar, auteur et acteur phare, revient sur l’origine de cette comédie culte et sur son lien particulier avec le Maroc. 

Alil Vardar, auteur belge à l’origine de la comédie culte «Le Clan des divorcés», s’apprête à fouler les planches marocaines dans le cadre d’une tournée très attendue. Avec un style unique mêlant autodérision et humanité, il explore des thèmes universels, tels que le divorce et les relations de couple, qui continuent de captiver le public plus de vingt ans après la création de cette pièce. Rencontre avec un auteur qui place le rire et l’émotion au cœur de son art.

Un succès qui traverse les frontières
Créée en 2003, la pièce est devenue une référence du théâtre comique francophone, traduite dans 16 langues et jouée aux quatre coins du monde. Pour Alil Vardar, ce succès est à la fois une surprise et une fierté. Il explique que cette œuvre a vu le jour à une époque où l’humour féminin était encore peu représenté sur scène. La pièce, portée par trois personnages féminins hauts en couleur – une bourgeoise coincée, une anglaise délurée et une rurale brute mais attachante – a su libérer une parole féminine à travers un prisme comique.

«Lorsque j’ai écrit Le Clan des divorcés, je ne m’attendais pas à un tel engouement. C’était une époque où il y avait très peu de femmes humoristes. Avec cette pièce, j’ai voulu aborder des sujets délicats, comme le divorce, mais en les rendant accessibles et drôles. Le fait que l’un des rôles féminins soit joué par un homme a apporté une certaine légèreté, tout en respectant les codes de l’époque», affirme l’auteur.

Alil Vardar insiste également sur l’universalité des personnages. Selon lui, leur diversité sociale et leur authenticité trouvent une résonance partout. «Que ce soit au Maroc, en Europe ou ailleurs, tout le monde connaît une amie coincée ou une autre très extravertie. Ce sont des archétypes qui parlent à tous», dit-il.

Une passion pour les relations humaines
Le couple est au cœur des créations d’Alil Vardar. Après Le Clan des divorcés, il a écrit 10 ans de mariage, inspiré en partie par sa propre expérience. Pour lui, ces thématiques sont intemporelles et universelles. «Ce qui me fascine, c’est que malgré les évolutions sociétales, les relations humaines restent les mêmes. Une femme et un homme tomberont toujours amoureux, et de cet amour naîtront souvent des enfants. C’est un fil conducteur dans mes œuvres, car cela parle à tout le monde. Et même si je traite souvent de moments difficiles, comme le divorce, je m’efforce toujours de les aborder avec humour. Le rire permet de transformer une épreuve en un moment d’espoir», explique notre interlocuteur.

«J’écris pour que le public se reconnaisse dans mes histoires. Mes pièces parlent de nous tous, avec nos forces, nos failles et nos contradictions», nous explique l’auteur pour qui ses pièces ne sont pas seulement des comédies, mais aussi des miroirs de la société.

Le Maroc, une escale chère à son cœur
Pour Alil Vardar, le Maroc est bien plus qu’une simple destination de tournée. «J’ai grandi à Bruxelles, dans un quartier marocain, et lorsque je viens au Maroc, je ne me sens jamais à l’étranger. C’est comme rendre visite à une tante. Marrakech, avec son ambiance unique, est un endroit où je me ressource. Jouer ici est un honneur, car le public marocain est incroyablement généreux. Il offre une énergie particulière qui rend chaque représentation unique», nous confie Ali Vardar.

Son lien avec le Maroc dépasse la simple sphère professionnelle. Alil Vardar se sent profondément connecté à la culture marocaine et à ses habitants.

«J’ai joué dans de nombreuses villes francophones, mais au Maroc, je ressens une chaleur et une bienveillance que je ne retrouve nulle part ailleurs. Ce pays a une âme qui se reflète dans l’accueil de son public», nous confie Alil Vardar.

Un regard sur l’avenir
Lorsqu’on l’interroge sur son processus créatif, Alil Vardar avoue puiser dans ses propres expériences, mais aussi dans celles de son entourage.

«Je m’inspire des histoires vraies, car ce sont souvent les plus drôles. Par exemple, 10 ans de mariage est née de mon propre divorce. Mais au-delà de ma vie personnelle, j’aime observer les dynamiques humaines. Les relations de couple, les familles recomposées, les rencontres improbables… Tout cela me nourrit», nous confie-t-il.

«En ce moment, je joue une pièce avec Rebecca Hampton. Cette scène de ménage raconte l’histoire d’un couple se rencontrant à 50 ans. J’essaie toujours de mêler humour et réflexion, pour que les spectateurs repartent avec le sourire, mais aussi une petite pensée sur leur propre vie», poursuit Alil Vardar.

Les représentations marocaines de Le Clan des divorcés s’annoncent comme des moments riches en émotions et en éclats de rire. Rendez-vous le 10 décembre au Studio des Arts Vivants de Casablanca et le 11 décembre au Meydene Marrakech pour découvrir ou redécouvrir cette comédie culte, portée par un auteur profondément attaché au Maroc et à ses spectateurs.

Alil Vardar
Dramaturge

«J’ai grandi à Bruxelles, dans un quartier marocain, et lorsque je viens au Maroc, je ne me sens jamais à l’étranger. C’est comme rendre visite à une tante. Marrakech, avec son ambiance unique, est un endroit où je me ressource. Jouer ici est un honneur, car le public marocain est incroyablement généreux. Il offre une énergie particulière qui rend chaque représentation unique».

Faiza Rhoul / Les Inspirations ÉCO



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