Festival Sete Sóis Sete Luas : Mogador aux rythmes du fado

Essaouira renoue avec ses origines portugaises et accueille la 1re édition du Festival Sete Sóis Sete Luas du 8 au 10 juillet.
«Et le réseau Sete Sóis Sete Luas s’agrandit ! Ce n’est plus un secret, on peut vous le dire… Essaouira vient de rejoindre le réseau Sete Sóis Sete Luas. Mais qu’est-ce que ce réseau ? Le réseau Sete Sóis Sete Luas est un concept magnifique qui regroupe 13 pays, 33 villes avec un objectif commun, celui de favoriser les échanges des arts et des cultures. De ce réseau Sete Sóis Sete Luas est né le festival du même nom. Cette année, il est organisé à Essaouira pour la première fois du 8 au 10 juillet», explique Kaoutar Chakir Benamara, secrétaire générale de l’association Essaouira Mogador qui organise la première édition du Festival Sete Sóis Sete Luas à Essaouira du 8 au 10 juillet. Un festival qui se veut défenseur des valeurs de partage, de fraternité et d’audace artistique, valeurs que connaît très bien Essaouira ! Du Fado en passant par la musique capverdienne à Piran Samba à Pontedera comme Rio s’invitait à Mogador, Dar Souiri garde ses portes grandes ouvertes au nouveau rendez-vous musical de la ville qui rendra hommage à l’emblématique écrivain portugais et Prix Nobel de littérature 1998, José Saramago. La projection du documentaire de Miguel Gonçalves Mendes fera office de tomber des rideaux pour le festival.
Ce documentaire dépeint un portrait intime et émouvant de l’écrivain ainsi que de sa femme Pilar Del Rio. Le festival propose deux jours de concerts : un premier aux rythmes rock avec le groupe portugais Ronda Da Madrugada, un autre plus dans la tradition du Fado proposé par la portugaise Cristina Maria Ferreira, et un troisième proposé par le Piccola Banda Ikona, formation italienne mélangeant les sonorités méditerranéennes. Également au programme, une belle exposition à découvrir du photographe portugais Rui Pires.
Avant de faire escale à Essaouira, le Festival Sete Sóis Sete Luas est né en 1993 pour entamer un fantastique voyage à travers la Méditerranée et le monde lusophone. Ses initiateurs ont choisi de s’inspirer des valeurs présentes dans l’œuvre «Mémorial du couvent» de l’écrivain portugais, José Saramago, dont les personnages sont des rêveurs avec un esprit visionnaire qui vivent dans l’Europe du Moyen Âge, opprimés par une inquisition intolérante et ténébreuse. Baltazar Sete Sóis et Blimunda Sete Luas créent la «passarola», la machine volante, qui est le symbole du festival pour son pouvoir évocateur : elle représente la métaphore du rêve et de la liberté utopique. Un weekend qui s’annonce festif et coloré. Bienvenu à ce nouveau rendez-vous musical à Essaouira.