Culture

Festival national du film de Tanger. L’audace primée !

La 20e édition du Festival national du film de Tanger a surpris par son palmarès. Samedi dernier, le jury a eu un coup de coeur pour des films qui sortent des sentiers battus.

Samedi soir, la soirée était longue. Le public a du patienter longtemps avant de connaitre le verdict des jurys long-métrage et court-métrage du festival national du film de Tanger ! Ainsi le jury long-métrage, présidé par la réalisatrice, Farida Benlyazid et composé du réalisateur égyptien, Yousry Nasrallah, du journaliste et producteur Réda Benjelloun, du réalisateur Nour-Eddine Lakhmari, de la comédienne et journaliste française, Lily Bloom, de la programmatrice italienne de films pour des festivals de cinéma Tereza Cavina et de la responsable du département Cinéma à l’Institut du monde arabe Paris, la franco-syrienne Layane Chawaf, a décidé de primer l’audace et l’émotion. Les films «Sofia» de Meryem Benm’barek , «Urgence Ordinaire» de Mohcine Besri et «Achoura» de Talal Selhami ont été coiffés au poteau.

Un palmarès surprenant…
La belle surprise de cette 20e édition demeure le film touchant de Mohamed Zinneddaine : «La Guérisseuse» ! Une belle consécration pour une fresque sociale ancrée dans la réalité marocaine pleine d’émotion et de sincérité. Le film a raflé 4 prix (voir p.23) dont le Prix spécial du jury qui n’est généralement pas cumulé à d’autres prix. Le Prix spécial du jury aurait pu être attribué à un film qui demeure nécessaire, celui de Mohcine Besri qui a certes proposé un huis-clos maladroit, mais qui a su proposer un film sur une réalité bien marocaine, porté de bons acteurs. Il repart avec le meilleur second rôle masculin pour Rachid Mustapha. Quant au grand absent de la soirée, qui méritait au moins le prix du scénario, c’est «Sofia» de Meryem Benm’barek qui parle du calvaire des femmes célibataires au Maroc. Le film primé à Cannes n’a pas séduit le jury de Tanger. Autre absent de la soirée, le premier film de Talal Selhami, Achoura, qui propose un cinéma marocain nouveau, un cinéma de genre. Un film qui aurait mérité un prix technique ou un clin d’œil pour son «Quasimodo» marocain campé par un Omar Lotfi bluffant. Grand gagnant de la soirée également est le téméraire : «Catharsys or the afina tales of the lost world», de Yassine Marco Marroccu. Un tourbillon de folie assumé qui vaut à son réalisateur le Prix de la musique originale, le Prix de l’image, le Prix du scénario et le Prix de la première œuvre !

Les anciens absents
Pas de prix pour Jilali Ferhati ou encore Saad Chraibi en compétition pour «Ultime Révolte» et les «3 M». Kamal Kamal repart avec le prix du son pour Samir Benabid pour le film «Nadira» et les prix de la critique et des ciné-clubs. Le prix du 2e rôle féminin a été attribué à Latifa Azlif pour son jeu dans le film «Les saisons de la soif» et le prix de la production a encore été attribué à Lamia Chraibi pour les films «Une Urgence ordinaire» et «Achoura». Le Grand prix a été attribué à un documentaire, celui de Hind Bensari, «We Could Be Heroes» où l’on suit le parcours étonnant de deux amis Azzedine et Youssef en situation de handicap qui sont déterminés à participer aux Jeux paralympiques de Rio de 2016. Du côté des courts-métrages, le grand prix a été remporté par «Les enfants des sables» de El Ghali Graimiche. Le Prix spécial du jury est pour «Yasmina» de Ali Esmili et claire Cahen, alors que le Prix du scénario va à Hamza Atifi pour le film «Candidats au suicide». Le court-métrage «Le Chant du cygne» de Yazid El Kadiri a eu les Prix de la critique et des ciné-clubs. 


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