Culture

Édition. Un quatrième roman pour Mounir Ferram

«Quand plus rien ne te retient» est le quatrième roman de l’auteur marocain Mounir Ferram, paru aux éditions Édilivre. La sociologie et la psychologie caractérisent l’écriture profonde de ce roman.

Et de quatre ! «Quand plus rien ne te retient» est le dernier opus de l’écrivain Mounir Ferram. Publié aux éditions Édilivre, à Paris, ce livre traite, comme chacun des précédents, une thématique spécifique inspirée de la vie de tous les jours au Maroc. L’écriture, selon l’auteur, est parfois l’émanation d’une réminiscence ou d’un destin collectif. «Quand plus rien ne te retient» relate le vécu d’un étudiant marocain de condition sociale modeste, confronté à des situations complexes souvent dénuées de toute humanité : le mépris, l’incompréhension, l’injustice et l’hypocrisie d’une société de duplicités.

À tout moment, des questionnements profonds et amers l’assaillent : continuer à croire en son espoir ou céder ? Vivre ici ou ailleurs ? Parfois juste oublier provisoirement, afin d’échapper à l’abattement… «J’ai vécu cette expérience d’écriture dans des dispositions de symbiose et de détachement. Les deux sont essentielles à l’écriture. Le recul est incontournable pour parvenir à ce fond commun qui nous lie, tous, dans notre quête d’un sens à notre existence», explique l’auteur. La sociologie et la psychologie caractérisent l’écriture profonde de ce roman. Elles servent de leviers de connaissance et de compréhension de la condition humaine, des formes de limitations et d’oppressions qu’elles peuvent imposer aux jeunes Marocains.

«Il n’y a, aucunement, de fatalité ni de déterminisme. La dignité et la volonté sont plus fortes et capables de transfigurer les territoires de l’impossible !», indique Mounir Ferram pour qui l’écriture est une passion. «Elle est consubstantielle à une forme de vivre librement, de doute et de remise en question nécessaires à notre équilibre humain. J’aime à ce sujet rappeler l’expression d’Henri Michaux : «J’écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l’aventure d’être en vie»», renchérit l’écrivain.

Au fil des pages, Mourad, le protagoniste de «Quand plus rien ne te retient» lutte pour la préservation de sa dignité et de ses rêves. Les jours du jeune étudiant se succèdent en combats qu’il mène, assiégé par une inquiétude atroce : risquer, à tout moment, de céder. L’amour, la passion humaine des choses, parfois si simples et injustement inaccessibles, ravive son espoir. Jusqu’au moment où il a fallu trancher : partir ou rester ? «Je préfère vivre avec des doutes qui me rapprochent plus de mon être que de certitudes qui m’en éloignent. Je pars sans regrets, sans peur aucune.

Surtout quand je regarde derrière moi : Que des chagrins et des douleurs…», peut-on lire dans le texte. Pour rappel, Mounir Ferram est docteur en linguistique et chercheur universitaire. Passionné par l’écriture, il tente de déchiffrer, dans l’altérité et la différence des cultures, la vie dans ses multiples expressions humaines. Une quête, certes, troublante mais captivante qu’il mène, avec passion, depuis plusieurs années. Il est l’auteur de «L’Ivresse des mots», «Les Racines de l’espoir» et «À Zagora». 

Sami Nemli / Les Inspirations Éco


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