Culture

«C’est au corps d’entrer en interaction avec la lumière et l’espace»

 

 La 29e édition du Festival international de théâtre universitaire (FITUC) a démarré le mardi 4 juillet sous le signe : «Action, aspect du théâtre contemporain». Cette édition qui se poursuit jusqu’au 9 juillet connaît la participation d’une vingtaine de troupes théâtrales universitaires venant des quatre coins du monde. Elle se veut un espace de rencontre et de dialogue entre les différentes cultures du monde, comme elle réunit des étudiants et des amateurs du théâtre autour des ateliers de formation encadrés par des artistes et des universitaires venant du Canada, de la France, du Liban, de la Tunisie, de l’Allemagne, de l’Italie, du Mexique et du Maroc. Cette édition constitue, selon les organisateurs, une opportunité pour rendre hommage au théâtre mais aussi à des personnalités artistiques marocaines ayant contribué au rayonnement de l’art dramatique et de la culture en général, comme aux étudiants qui participent à la réussite de cet événement culturel et à la création d’une authentique expérience théâtrale au Maroc à côté des pionniers dans ce domaine. Abdelkader Gonegai, doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines de Ben M’sik à Casablanca et président du festival nous en dit un peu plus.

Les Inspiration ÉCO : Quelles sont les attentes de cette 29e édition ?

Abdelkader Gonegai : «Le festival international de théâtre universitaire de Casablanca est un grand défi pour nous. À travers cet événement artistique et culturel, nous nous projetons vers l’avenir pour promouvoir l’art, plus précisément le théâtre. Nous comptons aussi prolonger le cercle du festival en l’étendant sur plusieurs lieux, pas seulement Casablanca. De nos jours, on parle de la région Casa-Settat, nous voulons promouvoir alors la ville de Casablanca, tout en comptant étendre nos activités pour toucher un plus grand nombre de téléspectateurs. 

Qu’est-ce qui caractérise cette 29e édition ?

L’édition de cette année est un carrefour de réflexion qui s’étable sur l’avenir, c’est ce qui caractérise cette édition. Elle anticipe et tarde sur la question du financement, des moyens et défis du festival. Elle se différencie notamment par son thème, qui est : «Action, aspect du théâtre contemporain», cette édition se focalise sur le théâtre moderne. Dans ce dernier, le texte n’a plus de place, c’est au corps d’entrer en interaction avec la lumière et l’espace. L’autre élément qui marque cette édition, c’est sa diversité au niveau des spectacles proposés : le nombre des acteurs, des thèmes…

Quelles sont les principales sources de financement du FITUC ?

La principale source de financement est le budget de l’Université Hassan II de Casablanca, qui est d’à peu près 90%, suivie par d’autres sources comme celle d’une institution financière. L’ambassade de l’Italie finance certains spectacles, d’ailleurs, elle a financé le spectacle de la cérémonie d’ouverture. Et puisque le festival a lieu dans plusieurs endroits, les communes urbaines procèdent pour leur part à mettre à disposition les lieux de spectacles. À cet égard, j’ai le regret de voir certains festivals qui reçoivent des fonds énormes et qui ne contribuent en aucun cas à des finalités sociales et économiques au profit du Maroc, au moment où le FITUC est un festival qui vise à promouvoir la région de Casablanca par le biais de la culture et de l’art.

Qu’en est-t-il de la contribution du ministère de la Culture ?

Nous avions demandé le financement du ministère de la Culture, en vain. Nous aurions bien aimé recevoir des fonds d’aide de leur part. Le ministère a répondu en disant qu’il n’était pas responsable du financement des activités universitaires, ce qui est un gâchis.

Quels sont les défis auxquels fait face ce festival ?

Les défis matériels sont les plus présents. Vu son caractère international, le festival doit avoir les moyens logistiques et matériels pour préparer des spectacles de très bonne qualité, en matière de programmation, d’éclairage et de logistique. Il faut aller de l’avant pour que ce festival ait l’ampleur qu’il mérite. Enfin, la région de Casablanca doit le soutenir car Casablanca renvoie à la fois au pôle économique et au pôle universitaire.


whatsapp Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp

Évolution des prix des fruits et légumes à Casablanca



Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page