Culture

Ahmed Cherkaoui : L’hommage à l’artiste aux 200 œuvres

Le Musée Mohammed VI d’Art moderne et contemporain reçoit, du 27 mars au 27 août,  le talent d’un peintre qui a marqué l’art moderne marocain. Il s’agit d’Ahmed Cherkaoui.

En parallèle des expositions dédiées à l’art international, la Fondation nationale des musées accorde une place majeure à la création nationale. Après avoir donné carte blanche à Faouzi Laatiris, puis après avoir organisé une exposition autour de la création féminine au Maroc, Le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI) rend hommage à l’un des précurseurs de la modernité marocaine, Ahmed Cherkaoui. L’exposition «Ahmed Cherkaoui, Entre modernité et enracinement», qui se tiendra du 27 mars au 27 août, s’inscrit dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de la disparition de l’artiste.

Seront dévoilés, à travers une cinquantaine d’œuvres, les grands axes de sa réflexion artistique. Figure incontournable de l’abstraction marocaine, Cherkaoui développe un travail qui fait montre d’un langage personnel inspiré du vocabulaire du signe berbère tatoué, gravé, tissé, qu’il reproduit à travers des œuvres picturales et graphiques. Il développe sa recherche artistique entre Paris et le Maroc en conduisant ses expérimentations autour du signe tracé et du geste peint. Œuvres majeures ou moins connues du public, issues de collections privées ou institutionnelles, marocaines ou internationales, l’œuvre de Cherkaoui est restituée à travers un parcours chronologique mettant en lumière le développement de sa recherche picturale. Le public pourra découvrir des œuvres du début de sa création à ses dernières toiles en passant par celles réalisées en 1961-62 dans lesquelles le travail du signe est consolidé.

Seront également exposées des œuvres emblématiques à l’instar de «Chants de l’Atlas», «Mosquée bleue», «Solstice» et bien d’autres. À cette occasion, un ouvrage à la fois catalogue et livre synthèse est publié. Y figurent des essais thématiques, des textes historiques majeurs, des témoignages inédits ainsi que de la documentation sur le cheminement de l’artiste. Né en octobre 1934 à Boujad (région de la Chaouia), c’est à Casablanca qu’Ahmed Cherkaoui poursuit ses études puis s’initie au métier de calligraphe auprès d’un maître renommé. En 1956, il intègre l’École des Métiers d’Art de Paris, section Arts graphiques, où il se consacre à l’étude des techniques de la lettre, de la décoration et de l’affiche. Ces années sont aussi celles d’une expérimentation secrète et solitaire de la peinture. En 1960, il intègre les Beaux-Arts de Paris au sein de l’atelier d’Aujame et se fait rapidement une place au sein du groupe de l’école. De passage par Varsovie en 1961 au sein de l’Académie des Beaux-Arts, Cherkaoui se mesure aux recherches graphiques de l’avant-garde polonaise et réalise l’importance du signe dans sa création. En 1966-1967, son travail se caractérise par l’union entre ses deux sensibilités : le signe tracé et le signe formel. En 1967, Cherkaoui envisage son retour au Maroc. Il décède la même année en août, laissant derrière lui une production de près de 200 œuvres.


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