Tanger : les PME sondent la Bourse
Face aux difficultés de financement rencontrées par les PME, notamment dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, une rencontre a été organisée dans la ville du Détroit afin de les encourager à s’introduire en Bourse en vue de réussir leur croissance.
Elles ne sont que trois entreprises du Nord du Maroc à être cotées à la Bourse de Casablanca. Il s’agit de Med Paper, Afric Industries et Aluminium du Maroc. D’où cette rencontre, organisée le premier décembre à Tanger, pour mieux sensibiliser le tissu économique local sur les avantages de se rapprocher davantage de la place boursière. Organisée conjointement par la commission de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le Conseil régional de l’ordre des experts-comptables, la Bourse de Casablanca et la société de conseil O’finance, cette rencontre a pour objectif de sensibiliser les PME de la région quant aux potentialités de financement à travers l’introduction en bourse.
Ces PME «sont les bienvenues à la Bourse de Casablanca», indique le directeur général de cette dernière, Tarik Senhaji. Mais pour autant, il faut d’abord lever l’obstacle psychologique qui décourage ces petites entreprises à aller chercher des financements en bourse. Pour cela, il appelle «les dirigeants des PME de la région à considérer la bourse comme un moyen de financement qui peut être puissant, pérenne, et qui peut aider à structurer et à institutionnaliser leurs entreprises». Pour sa part, le président de la CGEM Nord, Adil Raïs, a mis en avant l’assouplissement des règles ainsi que la création du deuxième marché, qui peuvent rendre l’introduction en bourse plus simple pour les PME. Cette alternative de financement, a-t-il poursuivi, offre des possibilités importantes pour l’équilibre du «haut de bilan», puisqu’il s’agit d’un apport en fonds propres, sans endettement, et qui permet à l’entreprise de se structurer plus rapidement et aller de l’avant.
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO
