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Le SEDD s’attaque au secteur minier

Le suivi de l’étude pour l’élaboration d’un plan d’action pour la valorisation des déchets miniers au Maroc, confiée au bureau d’étude NOVEC, sera assuré par une commission interministérielle constituée de représentants du secteur public et privé, qui veillera à la capitalisation sur les actions déjà entreprises ainsi que sur l’adoption des meilleures options pour une gestion durable des mines au Maroc.

Le Secrétariat d’État au développement durable (SEDD) s’attaque enfin aux déchets produits par le secteur minier. En début de semaine, son siège à Rabat a abrité l’atelier de démarrage de «l’étude pour l’élaboration d’un plan d’action pour la valorisation des déchets miniers au Maroc». Lors de la séance d’ouverture de cet atelier, présidée par Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, en présence de représentants des départements ministériels et des organismes publics, des Conseils régionaux, d’universitaires, d’opérateurs économiques et de représentants de la société civil, il a été rappelé que cette étude s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD). Une stratégie qui se décline en sept enjeux, dont le 6e porte sur l’économie verte et vise, entre autres, le développement durable du secteur minier.

Confiée au bureau d’étude Novec, l’étude consistera en la réalisation de quatre missions distinctes. Primo, le prestataire fera un diagnostic et une évaluation de l’ampleur de la pollution et des impacts des déchets miniers sur l’environnement, ce qui devra se traduire par l’élaboration d’une cartographie des différents types de déchets miniers et une estimation de leurs quantités ; une caractérisation des déchets miniers et leur analyse pour donner une idée sur la qualité et la quantité des métaux et autres polluants qu’ils contiennent et une évaluation des risques et des impacts environnementaux des sites potentiellement pollués avec une caractérisation des impacts sur les différents milieux (sol, eaux souterraines et superficielles, air ambiant et végétaux). Novec fera aussi une évaluation de l’efficacité des méthodes de réhabilitation pratiquées sur les déchets ayant déjà subi un traitement ; une analyse du cadre juridique et réglementaire régissant le secteur minier ainsi que le traitement, la réhabilitation, le réaménagement et la valorisation des déchets miniers et la réhabilitation des exploitations minières fermées ; sans oublier l’élaboration d’un rapport sur la situation des déchets miniers au Maroc. Secondo, le bureau d’étude retenu fera un benchmark des solutions adoptées dans d’autres pays pour les mêmes catégories de mines.

Cette analyse devra notamment déboucher sur des propositions concrètes concernant les meilleures options pour accélérer la valorisation des déchets miniers au niveau national (valorisation matière, énergétique ou autre) et la réhabilitation des sites fermés ou abandonnés ainsi qu’un schéma de gouvernance pour en assurer le suivi de manière efficiente et avec l’implication de tous les acteurs concernés. Tertio, Novec devra élaborer un plan d’actions pour la valorisation des déchets miniers au Maroc.

En plus de pallier à l’ampleur de la pollution et des impacts des déchets miniers sur l’environnement au niveau national, ce plan devra également proposer des solutions de réhabilitation pour chacun des grands sites fermés ou abandonnés, et de valorisation des déchets miniers abandonnés après l’achèvement de l’exploitation des mines et le traitement des déchets miniers en cours de production et ceci dans une démarche de promotion du développement durable. Enfin, Novec devra élaborer une base de données nationale pour le suivi environnemental des principales mines abandonnées, réhabilitées ou en cours d’exploitation. Cette base de données devra notamment renseigner en temps réel sur plusieurs aspects du secteur minier, à savoir sur l’identité des opérateurs du secteur minier, y compris ceux des exploitations abandonnées et sur la localisation de chaque exploitation et ses caractéristiques. Elle devra présenter des cartes de localisation des sites miniers qui permettront une lecture synthétique des informations et cartographier et combiner les informations sur le secteur minier avec celles qui caractérisent la vulnérabilité du milieu naturel qui abrite les exploitations minières en vue de l’orientation des actions de lutte contre les impacts du secteur minier sur l’environnement. Signalons que le suivi de cette étude, menée par le bureau d’étude Novec, sera assuré par une commission interministérielle constituée de représentants du secteur public et privé, qui veillera à la capitalisation sur les actions déjà entreprises ainsi que sur l’adoption des meilleures options pour une gestion durable des mines au Maroc.


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