Éco-Business

Résultats : les sociétés cotées performent

Les revenus globaux trimestriels ont progressé en glissement annuel de 1,3% à 61,8 MMDH, selon les analystes de BMCE Capital Research. Une performance qui a été portée essentiellement par le dynamisme commercial des banques et des assurances qui a permis de compenser l’atonie des industriels.

À première vue, l’ensemble des sociétés cotées semblent avoir relevé le défi de la crise sanitaire en affichant, au terme du premier trimestre 2021, un chiffre d’affaires global en appréciation de 1,3% à 61,8 MMDH. Une progression principalement tirée par la bonne tenue de l’activité des financières (+6,4% à 16,8 MMDH) ayant absorbé le léger retrait des revenus des industriels (-0,9% à 38,2 MMDH).

En effet, les sociétés financières ont enregistré un PNB de 16,8 MMDH en hausse de 6,4% grâce à la très bonne performance des opérations de marché, entre autres. En raison d’un contexte des marchés financiers davantage favorable au T1 2021, le résultat global des opérations de marché a pu culminer à 1,9 MMDH en amélioration de 91%, tiré par la bonne tenue des activités des groupes BCP, Attijariwafa bank (AWB) et Bank of Africa. La marge d’intérêts a également connu une hausse de 2,1% à 11,2 MMDH, portée principalement par AWB.

«En revanche, la marge sur commissions recule de -2% à 3 MMDH, suite notamment à la diminution des flux en agence, comparativement au T1 2020 et à celle des commissions de change manuel sous l’effet de la fermeture des frontières», précisent les analystes de BMCE Capital Research (BKR).

Les compagnies d’assurance se sont également inscrites dans le même trend haussier. Le secteur affiche une amélioration de 1,9% de son chiffre d’affaires à 6,8 MMDH grâce à la bonne orientation de la branche Vie (+4,7% à 1,9 MMDH). Si la progression a été constatée chez l’ensemble des opérateurs cotés, elle a été particulièrement remarquée au niveau d’AtlantaSanad (+ 48 MDH), en lien «vraisemblablement avec l’agressivité commerciale du nouvel ensemble» souligne BKR.

La branche non-Vie, quant à elle, s’est -et dans une moindre mesure- affichée en progression. L’activité a enregistré une hausse limitée de 0,8% à 4,8 MMDH intégrant un recul de -5,3% chez Wafa Assurance en raison des répercussions du ralentissement économique lié à la crise sanitaire. Une crise qui a eu également son effet sur les sociétés industrielles.

Ces dernières ont enregistré des revenus en léger repli de -0,9% à 38,2 MMDH, contre une quasi-stagnation au T1 2020. Une performance qui a été marquée par la dégradation des ventes des opérateurs agroalimentaires (-6,8% à 5,4 MMDH) et de la distribution alimentaire (-10%) imputable au double effet du maintien des restrictions sanitaires impactant les cafés, hôtels et restaurants ainsi que la non-récurrence du sur-stockage ayant induit des volumes de vente exceptionnels au cours des premières semaines du confinement en 2020.

À cela s’ajoute, la contraction des revenus de Maroc Telecom (-4,2% à 8,9 MMDH) plombés par le segment mobile au Maroc, notamment en raison de l’intensification de la concurrence -particulièrement sur le segment Data prépayé- conjuguée à l’impact de la diminution des terminaisons d’appel sur le revenu des services entrants ainsi que de l’effondrement des revenus Roaming et international en raison des restrictions drastiques des déplacements. «Hors Maroc Telecom et opérateurs d’agro & de distribution alimentaire, le chiffre d’affaires des industries aurait progressé de 3,6%», expliquent les analystes de BKR.

Au volet bilanciel, les sociétés cotées ont, malgré le contexte marqué par la crise sanitaire, réussi à réduire leur niveau d’endettement. La dette nette des valeurs cotées hors financières s’est même allégée de 2,9% à 57,6 MMDH au terme du T1 2021. Par contributeur, le secteur Télécom draine 28% de l’encours global, suivi par les sociétés de participations et promotions immobilières avec 17% (dont 48% accaparés par Addoha), l’électricité avec 13% puis les matériaux de construction avec une part de 10%.

S’agissant des investissements, les valeurs cotées ont mobilisé une enveloppe globale de 2,5 MMDH au T1 2021, en progression de 3,2% en glissement annuel. Les sociétés de placement immobilier, se sont accaparé 31,5% du CAPEX de ce premier trimestre, tiré notamment par Aradei Capital dont les investissements ont porté principalement sur l’acquisition d’un OPCI auprès de BMCI pour 557 MDH. Suivies des minières qui ont drainé 24,5% des investissements, dont les 90% ont été brassés par Managem en lien avec le développement de ses projets au niveau local et en Afrique.

16,9% ont été mobilisés par Maroc Telecom qui a orienté ses investissements vers le renforcement des réseaux des infrastructures et l’amélioration de la qualité du service.

La part du CAPEX dédiée aux agroalimentaires et boissons (7,6%), essentiellement Cosumer a principalement concerné le déploiement du programme de mise à niveau et de maintenance de l’outil industriel. Label’Vie a, quant à elle, adressé les 6% restants des investissements aux nouvelles ouvertures réalisées en début d’année. 

Aïda Lô / Les Inspirations Éco


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