Éco-Business

Philippe Valahu : “Les coûts de l’électricité, issue des sources renouvelables, ont fortement baissé ces dernières années”

Philippe Valahu
Président-directeur général de PIDG

Quelles sont vos expositions dans le secteur des infrastructures en Afrique subsaharienne ?
Le groupe Private infrastructure development group (PIDG), et ses différentes compagnies incluant InfraCo Africa, dont le hub régional, basé à Casablanca, pilote les opérations en Afrique de l’Ouest et Centrale, est probablement le deuxième développeur financier de solutions green dans la région. Le portefeuille du groupe (incluant dettes, garanties et fonds propres) est composé à plus de 60% de projets dans le secteur de l’énergie, dont 75% dans le secteur des énergies renouvelables. Près de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité dans la région. Dans le même temps, nous savons que les gouvernements, à eux seuls, n’ont pas les moyens de financer les lignes de transmission hors des grandes villes. Les solutions hors réseaux, tels que les mini-grids deviennent obligatoires. C’est un sous-secteur que nous développons très activement.

Le coût de l’électricité, issue des sources renouvelables, est-il plus compétitif aujourd’hui ?
Grâce à l’expertise des développeurs et à l’amélioration des technologies, les coûts de l’électricité, issue des sources renouvelables, ont fortement baissé au cours des dernières années. Il y a dix ans, personne n’aurait prédit les prix qui sont appliqués aujourd’hui.

Le conflit russo-ukrainien engendre des tensions sur le marché de l’énergie. Quels sont les risques pour vos activités ?
La COP va débuter dans quelques mois, et nous aurons tout loisir de discuter sur la transition. Celle-ci sera clairement plus difficile dans certains pays que d’autres. Sur le continent, nous voyons des pays qui ont prix le virage en retard, mais qui accélèrent leurs investissements. C’est le cas, notamment, de l’Ethiopie qui, avec notre soutien, est entrain de développer du géothermique, comme le fait le Kenya depuis 30 ans.

Avec la conjoncture internationale et la remontée des taux d’intérêt, est-il toujours plus aisé de convaincre les investisseurs à vous suivre?
Un bon projet trouvera toujours les financements nécessaires. Malgré la pandémie, la guerre en Ukraine, l’inflation, la remontée des taux d’intérêt, la probabilité d’une récession… les pays dans lesquels nous travaillons ont un besoin important en infrastructures. Ce besoin ne disparaît pas. Certes, il peut y avoir des réticences de la part de certains investisseurs, mais notre rôle est de mettre en place les conditions pour faciliter le financement des chantiers d’infrastructure. Nous travaillons à éliminer les risques inhérents aux projets et à apporter une certaine garantie aux investisseurs.

F.Fa / Les Inspirations éco


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