Éco-Business

PCNS : le e-commerce comme pôle d’emploi des jeunes Marocains

Secteur en plein essor au Maroc, le e-commerce offre de nombreuses opportunités d’emploi pour les jeunes Marocains, à en croire le dernier rapport de Policy center for the new South. Avec Internet qui est devenue plus accessible et l’adoption croissante des achats en ligne, les opportunités se créent, certes, mais le secteur a également ses limites. Détails. 

L’efficacité du e-commerce n’est plus à prouver, c’est en soi une industrie diversifiée qui offre de nombreuses possibilités d’emploi dans des domaines variés.

Source d’opportunités
Conscient de son efficience, le Maroc explore le commerce électronique en tant que facteur social d’inclusion. Le rapport de Policy center for the new South dévoile quelques chiffres. Plus de 500.000 jeunes personnes entrent sur le marché du travail chaque année. De même, près de 300.000 d’entre eux commenceront à chercher du travail, même si l’économie crée moins de 100.000 nouveaux postes chaque année, selon les chiffres révélés par le Haut-commissariat au plan (HCP). Si le e-commerce accorde plus de liberté en termes de gestion d’agenda et de temps, et offre une certaine indépendance, des conditions favorables doivent être créées pour l’émergence de nouvelles activités qui pourraient être une source de création de dizaines de milliers de nouveaux emplois, en plus de continuer à stimuler et encourager la croissance des écosystèmes conventionnels.

Quelques chiffres clés
Ce secteur se veut comme étant une nouvelle frontière pour l’employabilité et une voie souhaitable pour les personnes qui recherchent un nouveau modèle de travail, moins contraignant en termes d’horaires, et de structure organisationnelle. D’après le HCP, près de 40 % de la population active est sans diplôme, 36% ont un niveau moyen et près de 25% sont titulaires d’un diplôme de niveau supérieur. Y est également citée une étude récente menée par l’Observatoire national du développement humain (ONDH) en partenariat avec UNICEF, qui indique que plus de 28% des jeunes Marocains ne sont ni en éducation, ni en emploi, ni en formation (NEET). Un pourcentage qui représente près de 1,7 million de jeunes âgés de 15 à 24 ans. Parmi eux, à peine 22% sont en recherche permanente et active d’emploi.

«Ces chiffres, malgré une nette amélioration, semblent tout de même très inquiétants. Le Maroc est contraint de fournir plus d’effort pour renforcer la compétitivité», laisse entendre les auteurs. Et d’ajouter que l’amélioration du capital humain est au centre des stratégies marocaines en matière d’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.

A cet égard, le rapport fait savoir que des mesures sont mises en place pour améliorer l’accès à l’école et la qualité de l’enseignement supérieur. Plusieurs centres de formation professionnelle mettent en oeuvre de nouvelles stratégies pour atteler les compétences nécessaires aux métiers du futur. La source donne pour exemple le cas de l’OFPPT, qui propose des formations dans le codage, l’informatique et le numérique.

Policy center cite également les efforts déployés par le gouvernement. En effet, le ministère de la Jeunesse et des sports a annoncé que le Royaume prévoit de créer, dans les années à venir, un projet nommé ‘’Cité du gaming’’, à Rabat, avec pour objectif de mettre en place un écosystème structuré et pérenne, générateur d’emplois et de valeur ajoutée.

Ce projet, qui vise à développer le secteur du gaming au Maroc, a été conçu aussi pour établir un partenariat entre le public et le privé. Des partenaires privés qui devraient disposer de la capacité à placer le Maroc dans le radar mondial du gaming, alors que le partenariat public devrait mettre en place un contexte macro-économique favorable à l’essor dudit secteur. Avec ce projet d’une superficie de 58.000 m2, 3.300 emplois devraient êtres créés dans la ville, et 5.000 dans tout l’écosystème.

Des recommandations politiques
Comme toute rénovation, l’e-commerce a, lui aussi, ses limites. L’une des principales est le potentiel de fraude et de cybercriminalité. Les transactions financières effectuées en ligne sont de plus en plus courantes, et le risque d’usurpation d’identité ainsi que la fraude par carte de crédit augmentent. En vue de combler les lacunes, le rapport fait part de plusieurs recommandations.

Selon le Policy Center, il faut tirer parti du potentiel du commerce électronique pour promouvoir l’inclusion sociale en offrant une formation et de petits prêts aux groupes vulnérables afin qu’ils puissent commencer leurs activités en ligne. Il appelle également à encourager les petites entreprises locales à aller dans le monde entier avec leurs ventes en les aidant à passer au numérique et à investir dans les organismes publics en charge de la cybersécurité et la sécurité sur Internet pour garantir un environnement en ligne sécurisé. Des formations universitaires doivent être créées dans les domaines du logiciel, de la cybersécurité et des nouvelles technologies pour couvrir la demande du marché. Et, enfin, il faut promouvoir les sites web de commerce locaux en ligne et mettre en œuvre une structure adaptée à l’exploitation des entreprises en ligne.

Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO


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