MASI : un break avant de nouveaux sommets

Après avoir inscrit un record à 17.086 points en février, l’indice phare de la Bourse de Casablanca a connu un repli technique, s’établissant à 16.294 points le 12 mars. Un ajustement perçu comme une consolidation naturelle plutôt qu’un retournement de tendance. Pour les analystes de BMCE Capital, cette phase transitoire s’inscrit dans un cycle de consolidation propice à une reprise haussière, susceptible de porter l’indice phare vers les 18.000 points à court terme.
Les marchés financiers vivent au rythme des secousses, mais détestent l’incertitude. Depuis le début de l’année, la Bourse de Casablanca évolue en fonction de ces oscillations, portée tantôt par les emballements haussiers, tantôt par les prises de bénéfice. Rien d’illogique pour un marché qui fonctionne par cycles, et où les corrections de court terme ne sont que le prélude à de nouveaux sommets.
Les analystes de BMCE Capital estiment que la correction actuelle s’inscrit dans un cycle haussier plus large et ne remet pas en cause la tendance de fond. Le MASI a ainsi enregistré une phase de repli après avoir culminé à 17.086 points fin février.
La baisse des volumes, qui ont chuté de moitié entre le 26 février et le 12 mars, témoigne d’un ralentissement momentané, mais non d’un essoufflement structurel. Pour les observateurs, cette correction s’aligne sur les cycles boursiers classiques et s’apparente davantage à une opportunité pour les investisseurs à la recherche de points d’entrée attractifs.
«Tant que les creux restent modérés et que les volumes de vente sont faibles, le marché conserve un potentiel de progression», souligne un analyste de la place.
Vers de nouveaux sommets
D’un point de vue technique, le repli du MASI s’est arrêté sur une zone clé identifiée par les chartistes, correspondant aux niveaux de retracement Fibonacci de 38% à 50%, une référence largement utilisée pour anticiper les points de rebond après une hausse marquée. Ce seuil coïncide également avec la moyenne mobile à 50 jours, qui joue ici un rôle de support majeur.
La théorie des vagues d’Elliott, méthode d’analyse privilégiée par les chartistes, suggère, quant à elle, que l’indice évolue toujours dans une phase de progression de grande ampleur. Si ce schéma se confirme, le MASI pourrait reprendre sa marche en avant et viser les 18.000 points dans les semaines à venir. L’analyse chartiste est corroborée par la dynamique actuelle du marché.
En atteste le RSI, indicateur de force du marché, qui affiche une divergence haussière, signe d’une pression acheteuse sous-jacente. Ce décalage entre l’évolution de l’indice et celle de l’indicateur traduit un regain de force acheteuse, souvent précurseur d’une reprise. La rupture à la hausse des moyennes mobiles de court terme constituerait un signal décisif pour relancer la dynamique. Dans l’attente, les investisseurs adoptent une posture attentiste, en espérant des signaux clairs sur l’évolution du marché.
Fondamentaux solides
Au-delà des indicateurs techniques, les moteurs de cette progression demeurent solides. La performance du MASI repose en grande partie sur l’intérêt renouvelé des investisseurs institutionnels, ainsi que sur le bon comportement de secteurs clés tels que les financières, les télécoms et les infrastructures.
Depuis le début de l’année, la confiance s’est renforcée, en écho aux perspectives économiques globales et à la résilience du marché local. Avec une performance de +12,46% depuis janvier, la Bourse de Casablanca surfe sur une tendance haussière qui, pour l’instant, semble loin d’être remise en question.
L’issue de cette phase de consolidation reste suspendue à la capacité du marché à retrouver des volumes d’échange soutenus. Une stabilisation au-dessus des seuils techniques actuels confirmerait la fin du repli et ouvrirait la voie à une nouvelle phase d’accélération.
Pour l’heure, tout indique que le MASI s’apprête à repartir de l’avant, porté par des fondamentaux solides et une structure graphique qui, malgré quelques hésitations, conserve un potentiel de progression significatif.
Ayoub Ibnoulfassih / Les Inspirations ÉCO