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Les USA se ferment aux oranges de Berkane

Un ordre fédéral a été émis par l’APHIS américaine interdisant l’introduction d’oranges et de clémentines originaires de la région de Berkane. La présence d’une larve serait à l’origine cette décision.

Les exportations marocaines souffrent à nouveau de présence parasitaire. Cette fois encore, ce sont les oranges et clémentines produites dans la région de Berkane qui ont dû encaisser un coup dur : les services de l’Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS), relevant du ministère américain de l’Agriculture, ont détecté la présence de traces de larves sur un lot d’oranges et clémentines importé le 14 décembre dernier. La décision de l’Autorité chargée du contrôle des produits et animaux qui entrent sur le sol américain est sans appel, et un ordre fédéral interdisant l’accès de ces produits au marché américain a été aussitôt émis.

Les traces relevées correspondent à la signature organique d’une larve cératite. Cette dernière représente, à l’état embryonnaire, la fameuse mouche méditerranéenne des fruits, une espèce d’insectes diptères originaire d’Afrique subsaharienne connue pour les ravages qu’elle provoque dans de nombreuses cultures fruitières. Elle est présente dans toutes les régions de climat méditerranéen des deux hémisphères, et représentent la seule espèce de son genre qui soit présente également sur le continent européen. L’APHIS motive ainsi sa décision par sa volonté de protéger le consommateur et le secteur américain des agrumes d’une menace difficilement maîtrisable.

Toutefois, l’ordre fédéral en question, daté du 23 décembre, exclut les fruits produits dans la région d’Agadir, qui pourront toujours être commercialisés sur le marché américain comme dans des conditions normales. Pour rappel, les produits de cette région ont été les premiers à subir une interdiction similaire, motivée par la présence de cette même larve.

Cette dernière a été levée voilà deux mois à peine. Elle avait duré plus de huit mois. Pour l’heure, nul ne sait combien de temps s’écoulera avant que la région de Berkane ne puisse à nouveau exporter ses oranges et clémentines vers le marché américain. Pour autant, certains observateurs croient fermement que cela prendra moins longtemps que pour le premier cas, compte tenu, justement, du précédent et du dénouement qu’il a connu, mais également des mesures prises par le Maroc depuis sa première confrontation avec le parasite, et qui versent à développer des antidotes rendant impossible l’installation de ces larves.  


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