Éco-Business

La CGEM lance la vision NEC

Pour mettre en branle la vision NEC, la CGEM a mis en place une task force chargée de piloter et de mettre en œuvre la vision du secteur privé marocain et fait appel à deux premiers partenaires. Il y a d’un côté le 4C Maroc, et de l’autre Masen et son cluster solaire.

La CGEM a franchi un nouveau cap dans son engagement en faveur du climat. Hier lundi 5 mars à son siège à Casablanca, sous la houlette de sa présidente Miriem Bensalah-Chaqroun, le patronat a en effet procédé au lancement officiel de sa vision «Nouvelle économie climatique (NEC)» en présence de tout son staff dirigeant et de deux de ses partenaires dans cette nouvelle aventure avec lesquels il a signé des conventions, notamment Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable, invitée en tant que présidente du Centre de compétences pour le changement climatique (4C Maroc), et Obaïd Amrane, secrétaire permanent du cluster solaire et membre du directoire de l’Agence des énergies durables (Masen).

Selon la patronne des patrons, «le changement climatique et ses effets ne sont pas un problème conjoncturel auquel on doit trouver des solutions ponctuelles, mais plutôt une transformation progressive de l’économie mondiale avec de nouveaux modes de production et de consommation qui nous mènent vers une économie à bas carbone et résiliente à laquelle il faut que l’on soit préparé». C’est pourquoi, explique Miriem Bensalah qu’au-delà des risques que le changement climatique représente pour les entreprises, aujourd’hui c’est l’ensemble des opportunités qu’il draine dans différents secteurs que l’on souhaite aborder et approcher. Autrement dit, la vision NEC représente trois types d’opportunités pour les entreprises. D’abord, elle va leur permettre de recourir à des actions de réduction des émissions de GES, ce qui leur permettra à terme une réduction des coûts de production et un accès rapide à de nouvelles technologies innovantes et prometteuses. Ceci concerne déjà les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, les processus d’économie de l’eau ou de traitement et de réutilisation des eaux usées, la valorisation des déchets…Ensuite, en acceptant d’intégrer le risque climatique dans sa stratégie globale, la vision NEC lui permettra d’avoir une longueur d’avance, en ayant intégré son coût et anticipé des réglementations pouvant affecter son activitéEnfin, la vision NEC permettra de faire émerger un nouveau tissu d’entreprises qui vont prospérer dans cette dynamique innovante. Il s’agit notamment de celles qui apportent des solutions, des équipements ou des services permettant d’éviter ou de réduire les émissions de GES ou de s’adapter aux effets du changement climatique. Pour mettre en branle la vision NEC, la CGEM a mis en place une task force (voir encadré) et fait appel à deux premiers partenaires. Il y a, d’un côté, le 4C Maroc, et de l’autre Masen et son cluster solaire. Avec le premier, la CGEM va ajouter à ses activités d’encadrement et de formation prodiguées à ses membres via l’Initiative entreprises climat Maroc (IECM), un appui à la mise en place de nouvelle(s) réglementation(s) dont les adhérents à la vision NEC auront besoin pour mener à bien leurs projets. Avec le second, il sera plutôt question d’offrir des opportunités réelles de business aux entreprises dans le domaine des énergies renouvelables. Le cluster solaire est déjà rompu à l’exercice de création de startups innovantes, alors que Masen aimerait bien porter le taux d’intégration locale à ses projets à 40% voire plus !


Une Task Force pour porter la NEC

Pour porter ce chantier, la CGEM a créé un groupe de travail et de réflexion baptisé «Task Force Nouvelle économie climatique», regroupant les forces vives de l’action climatique. Cette task force pilotera et mettra en œuvre la vision du secteur privé marocain. Elle sera l’interface de l’État et travaillera en étroite collaboration avec le ministère de tutelle pour compléter le cadre réglementaire, identifier les besoins en formation, en accompagnement et en financement pour les entreprises, par secteur et par région, et créer un cadre permettant la conclusion de partenariats entre grandes entreprises et PME pour développer une réelle intégration industrielle locale de l’économie climatique.



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