Éco-BusinessTable ronde

Gaming au Maroc : les 4 grands axes de la stratégie nationale (VIDEO)

Le gaming, qui englobe la création, la diffusion et la consommation de jeux, et l’e-sport, sa déclinaison compétitive, sont devenus des leviers de croissance incontournables. Le Maroc, porté par une jeunesse connectée, des talents émergents et des politiques publiques volontaristes, entend bien jouer sa carte.

C’est tout l’enjeu de la table ronde organisée dans le cadre du Cercle des ÉCO du groupe Horizon Press, intitulée «Gaming et e-sport : une industrie émergente à fort potentiel» et animée par Hicham Bennani, DGD du groupe de presse.

Étaient présents, Ghyzlaine Alami Marrouni, directrice exécutive en charge du Marché des particuliers et professionnels chez Attijariwafa bank, Brahim Amdouy, corporate communication and content manager chez inwi, Hicham El Khlifi, président de la Fédération royale marocaine des jeux électroniques (FRMJE) et de la Confédération africaine de e-sport, Nissrine Souissi, directrice du Développement de l’industrie du gaming et des Systèmes d’information au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, et Bassem Gharsalli, vice-président et country manager Afrique du Nord-Ouest chez Mastercard.

Avec un chiffre d’affaires mondial estimé à 240 milliards de dollars, soit cinq fois plus que celui de l’industrie du cinéma, le jeu vidéo représente un empire économique global.

Cette structuration passe d’abord par une vision publique claire. Celle-ci existe bel et bien et elle est portée par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Nissrine Souissi, directrice du Développement de l’industrie du gaming au sein du ministère, a présenté les grands axes de la stratégie nationale.

Le premier est d’ordre infrastructurel. Une cité entièrement dédiée au gaming est en cours de construction à Rabat. Baptisée Rabat Gaming City, elle regroupera des espaces de production pour les studios, des bureaux pour les startups, ainsi qu’une arène e-sport capable d’accueillir de grandes compétitions. Mais les bâtiments ne suffisent pas.

Le deuxième pilier de cette stratégie concerne la formation. Le ministère a engagé la création de filières diplômantes, qualifiantes et même accessibles aux non-bacheliers, afin d’ouvrir les portes de ce secteur à un maximum de jeunes. «Le gaming couvre plus de soixante-dix métiers. Il était impératif d’élargir l’accès, d’inclure ceux qui n’ont pas de parcours académiques classiques mais qui possèdent un réel savoir-faire technique ou créatif», explique la responsable.

Troisième pilier: l’incubation. Le ministère travaille en partenariat avec des structures d’accompagnement, des fonds d’investissement et des incubateurs privés pour soutenir les jeunes porteurs de projets. Il ne s’agit pas seulement d’un appui financier, mais aussi d’un accompagnement stratégique et managérial, afin d’aider les studios marocains à franchir les différentes étapes de croissance, de la conception à la commercialisation.

Enfin, la stratégie marocaine mise sur la visibilité. L’organisation du Morocco Gaming Expo, qui connaît un succès grandissant depuis sa première édition, répond à cet objectif. En attirant des dizaines de milliers de visiteurs, des compétitions internationales et plus de cent experts venus du monde entier, ce salon devient un véritable moteur de rayonnement.



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