Investissements : carton plein pour la banque de projets !
En plus des 17 conventions signées en novembre dernier, la banque de projets annonce la signature de 52 conventions d’investissement d’un montant global de 4,2MMDH, devant générer plus de 12.500 emplois.
Quelques mois seulement après son lancement par le ministère de l’Industrie, la banque des projets est en plein essor. Lundi dernier, 52 projets d’investissement dans les secteurs productifs, d’un montant global de 4,2 MMDH, ont fait l’objet de conventions signées sous la présidence du ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, avec à la clé 12.583 emplois. «Ces nouveaux investissements sont le fruit de la banque de projets qui s’inscrit aux priorités du Plan de relance industrielle mis en œuvre, conformément aux Hautes instructions du roi Mohammed VI pour soutenir les secteurs productifs en renforçant leur capacité à investir et à créer de l’emploi», a déclaré Elalamy lors de la cérémonie des signatures.
Après son lancement, le 25 septembre dernier, la banque de projets en ligne, composée de 200 projets, constitue l’un des piliers de la stratégie de relance industrielle post-Covid-19 ayant pour objectif de stimuler et d’accompagner la dynamique de relance industrielle, en vue d’encourager les produits marocains répondant aux besoins du marché local et de l’export. Justement, c’est le deuxième lot de projets d’investissements lancés par la banque des projets qui fait suite à un premier lot de 17 conventions signées en novembre dernier pour un montant de 857 MDH. Représentant un chiffre d’affaires total à terme additionnel de 10,4 MMDH, ce deuxième lot d’investissements relevant de la banque de projets est réparti sur 9 régions et présente un potentiel de substitution à l’import de 7,3 MMDH. Ces actions témoignent donc de l’engouement que connaît la banque de projets et atteste de son rôle important en tant que levier d’accélération de l’investissement industriel, du développement de la fabrication locale et de la promotion de l’entrepreneuriat. À noter que la cellule «War-room», mise en place par le ministère pour accompagner les porteurs de projets, a retenu 357 projets répartis en 10 secteurs et présentant un potentiel de 21MMDH permettant de substituer à l’import 62% de l’objectif fixé à 34 M.
Textile, chimie, métallurgie…
Dans le détail, sur les 52 conventions, 14 concernent le secteur du textile et portent sur la réalisation de projets visant, entre autres, la fabrication de matelas et accessoires de sommeil, de tissu non tissé laminé, le tissage à jet d’eau et la confection d’articles à base de grosse maille et maille fine. Le ministère note également que pour le secteur chimie-parachimie, ce sont 11 conventions qui ont été signées dans différentes filières, notamment la pharmacie, la chimie organique et la plasturgie. «Les projets visent la fabrication de médicaments génériques et biosimilaires, de produits cosmétiques, d’huiles essentielles, de détergents et de revêtement plastique», détaille-t-on au niveau du communiqué du ministère. Le secteur de l’industrie mécanique et métallurgique a, quant à lui, fait l’objet de 7 conventions ayant pour finalité la construction d’un complexe métallurgique pour les aciers spéciaux et d’unités industrielles opérant, entre autres, dans la production des extincteurs, de candélabres cylindro-coniques d’éclairage public et urbain et le recyclage des déchets de cuivre et transformation en grenailles de cuivre de différentes qualités. Par ailleurs, il est à noter que 6 conventions ont été conclues dans le secteur de la plasturgie pour la création d’unités industrielles, notamment dans le recyclage et la production d’articles ménagers en plastique et de tuyaux en PVC et polyéthylène, ainsi que la fabrication de capsules pour les bouteilles de gaz, les pots de jardin et de conteneurs pour déchets médicaux.
… Mais aussi le BTP et l’agroalimentaire
En ce qui concerne le secteur de l’industrie des matériaux de construction, 5 conventions ont été signées pour la construction et l’équipement d’une unité de fabrication des éléments préfabriqués à base de béton en presse vibrante et la réalisation de projets portant sur le préfabriqué et la valorisation du marbre. Les 3 autres conventions ont concerné l’industrie du bois, de l’électroménager et électronique et du naval. Elles consistent en la construction et réparation navale et en la production de contreplaqués et de panneaux en bois latté et de réfrigérateurs. Pour ce qui est du secteur de l’agroalimentaire, 6 autres conventions ont été signées en vue de la création d’usines de transformation, de traitement et de valorisation du poisson et de fabrication et mise en valeur des noix de cajou et des amandes. «À ces projets s’ajoutent d’autres portant sur la mise en place d’une unité intégrée semi-automatique pour la production de couscous, ainsi que sur l’extension et l’aménagement de deux autres de décorticage, de surgélation et de transformation des crevettes et de fabrication de chocolat et confiseries», conclut le ministère.
Sanae Raqui / Les Inspirations Éco