Éco-Business

Elalamy se félicite de la moisson de «Zéro mika»

Six mois après l’entrée en vigueur, le 1er juillet 2016, de la loi interdisant les sacs plastiques, Moulay Hafid Elalamy a présenté hier lundi à Casablanca le bilan de la mise en application de cette loi. Le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique s’est montré satisfait des résultats de cette opération tout en appréciant la contribution du département de l’Intérieur.

Moulay Hafid Elalamy s’est félicité, d’emblée, de la rigueur avec laquelle a été appliquée la loi n°77-15. Avec cette loi, le Maroc, qui a été parmi les premiers consommateurs de sacs en plastique a interdit la fabrication, l’importation, l’exportation, la commercialisation et l’utilisation de ce genre de sacs. «C’est un projet national qui nous mobilise tous et dont l’enjeu mérite notre volonté collective», a affirmé Elalamy en ajoutant que «depuis l’entrée en vigueur de la loi, l’utilisation des sacs plastiques a été considérablement réduite : elle est quasiment éradiquée dans le commerce moderne et le recours aux produits alternatifs a connu une hausse remarquable au niveau des commerces de proximité». La baisse de l’usage des sacs en plastique est attribuable aux opérations de contrôle menées au niveau local, dans les unités de production, aux points de vente et aux frontières. S’agissant du contrôle de la production, 1.536 opérations ont été réalisées et 20 PV d’infraction ont été transmis aux procureurs du roi. Quant au contrôle du marché, 9.077 infractions ont été relevées au niveau des 261.855 points de vente contrôlés et 1.076 PV d’infraction ont été transmis aux procureurs du roi. Pour ce qui est du contrôle aux frontières, 19 tonnes de sacs plastiques ont été saisis. Au total, ce sont 139 jugements qui ont été prononcés avec des amendes d’un montant de 2,76 MDH. À ce propos, il est à préciser que l’entrée en vigueur de la loi a favorisé l’émergence de nouvelles activités appelées à répondre aux besoins du marché en solutions alternatives. Les capacités de production annuelles de produits de substitution sont estimées à 4,6 milliards de sacs en papier, à 100 millions de sacs tissés et 120 millions de sacs non tissés. En matière d’accompagnement des opérateurs impactés par la loi, le département de l’Industrie a mis en place un fonds de 200 MDH dédié au financement et à l’accompagnement à la reconversion. À ce jour, 72 entreprises ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt lancé en mai 2016 et sont éligibles pour bénéficier de l’appui du fonds, 16 d’entre elles seulement ont déposé leurs dossiers d’investissement et bénéficient du soutien de l’État. Ces entreprises emploient 475 personnes et créeront 509 nouveaux postes. Pour rappel, l’accompagnement de l’État via le fonds s’adresse aussi bien aux entreprises réalisant plus de 30% de leur chiffre d’affaires dans la production de sacs interdits par la loi, à celles produisant des sacs non interdits de fabrication et souhaitant s’engager dans un processus de mise en conformité de leurs unités par rapport aux nouvelles exigences normatives, qu’aux entreprises dont l’activité de production de sacs en plastique représente moins de 30% du chiffre d’affaire qu’elles réalisent. Elles sont accompagnées dans le cadre des programmes d’appui de Maroc PME.
Quant aux opérations de ramassage et d’élimination des sacs en plastique, dont le chef de file est le ministère de l’Intérieur, elles ont permis la collecte de plus de 6.800 tonnes de sacs qui ont été incinérés dans des fours de cimenteries, en collaboration avec l’Association professionnelle des cimentiers.


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