Contrôle sanitaire : l’ONSSA aux trousses des unités industrielles
L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Onssa) rappelle aux unités de production, de traitement, de transformation et d’emballage leur obligation de régulariser leur situation avant de poursuivre leurs activités.
Sur le papier, la sécurité sanitaire des produits de grande consommation est une priorité pour le Maroc. Mais dans la vie de tous les jours, les Marocains ont plutôt beaucoup à craindre. En effet, certains industriels ne sont pas exemptes de reproches. L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Onssa) est d’ailleurs aux trousses des unités de production, de traitement, de transformation, d’emballage, de conditionnement, d’entreposage et d’étiquetage de produits alimentaires.
Désormais, les industriels qui ne disposent pas de l’autorisation sanitaire de l’ONSSA sont dans l’obligation de régulariser leur situation avant de poursuivre leurs activités. À ce propos, l’ONSSA invite les opérateurs concernés à prendre attache avec les services provinciaux de l’office afin de déposer leur demande d’autorisation sanitaire.
L’organisme qui exerce, pour le compte de l’État, les missions et attributions relatives à la protection de la santé du consommateur et à la préservation de la santé des animaux et des végétaux avertit que «tout produit alimentaire en vue de sa mise sur le marché qui ne dispose pas de l’autorisation sanitaire de l’ONSSA est considéré non conforme à la réglementation en vigueur».
À ce jour, 9.677 entreprises et établissements œuvrant dans le secteur de l’industrie agroalimentaire au niveau national sont autorisés et régulièrement contrôlés sur le plan sanitaire par l’ONSSA.
L’office recommande aux consommateurs de s’assurer que les produits issus de l’industrie agroalimentaire portent, sur leur étiquetage, le numéro de l’autorisation sanitaire de l’ONSSA pour les produits fabriqués au Maroc, ou le nom et l’adresse de l’établissement importateur pour les produits importés.
Au Maroc, le contrôle sanitaire des produits animaux et d’origine animale comprend, d’amont en aval, un contrôle à caractère préventif, partant de la surveillance des conditions de traitement, de manipulation, d’entreposage et de transport à l’inspection avant la mise du produit sur le marché.
A cela s’ajoute une activité de proximité quotidienne, à savoir un agrément des établissements, une vérification des processus de fabrication, une inspection et délivrance des certificats de salubrité pour la mise des produits sur le marché et à l’exportation.
Malgré tous ces dispositifs, il est reproché aux corps de contrôle de la sécurité sanitaire de manquer de poigne. La disponibilité de la ressource humaine qualifiée pour les missions de contrôle de sécurité alimentaire fait également défaut.
Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO