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Bourse : après le krach de jeudi, le Masi se reprend

Jeudi dernier, la Bourse de Casablanca a enregistré sa pire séance depuis mars 2020. Un effondrement dû à l’escalade du conflit entre l’Ukraine et la Russie, mais aussi aux facteurs nationaux tels que la sécheresse.

Vendredi, au lendemain de sa plus forte baisse depuis mars 2020, l’indice principal du marché casablancais a rebondi de plus de 2%. Pour Maha Karrakchou, directrice de la recherche chez CFG Bank, ce sursaut s’explique par les annonces des leaders des pays du G7, dont le président américain, Joe Biden. Des annonces qui ont, un tant soit peu, rassuré les marchés. Dans la panique suscitée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les principales places boursières dans le monde ont plongé. La Bourse de Casablanca n’y a pas échappé, l’indice vedette ayant dévissé de 4,11% à la clôture. Les secteurs banques, matériaux de construction, pétrole & gaz, services de transport, agroalimentaire et télécommunications ont été parmi les plus impactés. Les investisseurs s’inquiètent des conséquences économiques de ce conflit.

«Les implications que la crise en Ukraine pourrait éventuellement avoir sur la performance de notre économie, les arrivées touristiques, l’inflation des matières premières et l’impact sur la balance commerciale ainsi que sur le déficit budgétaire expliquent l’effondrement de la bourse, jeudi 24 février», souligne Maha Karrakchou, tout en rappelant que des facteurs internes entrent en jeu également.

En effet, la mauvaise saison agricole contribue à ce krach boursier. La loi de Finances a été conçue sur des estimations d’une campagne agricole moyenne aux alentours de 80 millions de quintaux, une croissance économique de 3,2% et un déficit budgétaire de 5,9%. Au regard de la conjoncture des premières semaines de l’année et des derniers développements, ces prévisions semblent pour l’instant intenables.  La sécheresse se poursuit, et les cours du pétrole et du gaz poursuivent leur ascension, ce qui risque d’exacerber les tensions inflationnistes et les craintes autour de la croissance.

Le prix du baril de pétrole a dépassé, au cours de la journée de jeudi, les 100 dollars, autant pour le baril américain que celui de la Mer du Nord. Jamais, il n’avait atteint ces prix depuis 2014. L’aluminium et le blé battaient aussi des records. Suite à cela, l’indice vedette de la Bourse de Casablanca a dévissé, jeudi  dernier de 4,11% à la clôture tandis que le MSI 20, regroupant les valeurs les plus liquides, a abandonné près de 5%. Les secteurs banques, matériaux de construction, pétrole & gaz, services de transport, agroalimentaire et télécommunications ont été parmi les plus impactés. À international, Paris reculait à l’ouverture de 4,19%, Francfort de 4,39% et Londres de 2,55%.Les places asiatiques ont, elles aussi, accusé le coup. Hongkong s’est repliée de 3,24%, Shanghaï de 1,70%, tandis que Tokyo a baissé de 1,81% le même jour. À Moscou, le marché a plongé de plus de 30% tandis que le rouble tombait à un niveau historiquement bas face au dollar.

Tilila El Ghouari / Les Inspirations ÉCO


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