Éco-Business

BIM Stores Sarlau : la cession des 35% entérinée

La cession de 35% des parts de BIM dans sa filiale au Maroc a été finalisée, il y a quelques jours. Annoncée en octobre dernier, l’opération a été finalement bouclée à un prix de 83,2 millions de dollars (soit l’équivalent de 86,388 millions de dirhams), après avoir répondu aux critères des autorisations réglementaires en pareille matière, notamment le feu vert du Conseil de la concurrence. Aujourd’hui, c’est donc chose faite et les 35% de «BIM Stores Sarlau» devraient passer dans le giron de Helios Investment Partners LLP, le gestionnaire de capital-investissement britannique qui opère sur le continent africain, quand les actionnaires turcs n’en détiendraient plus que 65%. Notons que Helios Investment Partners LLP est géré par la Marocaine Zineb Abbad El Andaloussi.

Depuis sa création en 2004 par les financiers nigérians Tope Lawani et Babatunde Soyoye, la firme ne cesse de se positionner sur le continent africain en multipliant les investissements minoritaires ou les prises de contrôle dans des PME et grandes entreprises leaders sur leurs marchés. Dans la présente opération, le management de la chaîne, BIM Birleik Maazalar A. explique: « Avec la vente proposée, nous visons à maintenir et à développer la tendance de croissance actuelle de BIM Stores Sarlau au Maroc et à parvenir à une localisation dans cette région avec des investisseurs spécialisés dans la région Afrique pour créer davantage de valeur ». Selon les informations ayant été reprises sur le marché financier turc, il était prévu que le paiement se ferait à l’avance. Soulignons, par ailleurs, que le capital de BIM au Maroc est de 246.824.000 DH et que l’entreprise a procédé en mars dernier à une importante réduction du capital pour éponger ses pertes.

Conjoncture
En toile de fond de cette opération de cession de parts, il n’est pas superflu de rappeler que cette transaction émane d’une volonté du groupe de distribution d’évaluer les options stratégiques de sa présence au Maroc, y compris les alternatives de partenariat avec des investisseurs locaux ou internationaux. Une annonce, ayant été faite au lendemain de la révision par le Maroc de l’Accord de libre-échange avec la Turquie, pour corriger un déficit commercial grandement en défaveur du Maroc. Rappelons également cette injonction faite par le ministre du Commerce et de l’industrie à l’enseigne de distribution turque afin de vendre marocain. Pour Moulay Hafid Elalamy qui reprochait à BIM de ne pas vendre marocain, la stratégie du discounter au Maroc consistant à casser les prix, ce qui nécessite un important volume d’affaires pour trouver un équilibre, constitue une sérieuse menace à l’encontre des petits commerces de quartier. Or, le spécialiste du hard-discount, présent au Maroc depuis 2009 avec un développement fulgurant, ouvre chaque année en moyenne 50 points de vente. Pour sa défense, BIM qui emploierait près de 3.000 personnes, dont une majorité de Marocains, dans les quelque 500 magasins de la chaîne implantés dans le royaume, avait rétorqué en soulignant qu’il achetait 85% de ses produits localement. 

Sami Nemli / Les Inspirations Éco


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