Bank Assafa maintient le cap
La filiale participative d’Attijariwafa bank s’en tient à sa stratégie de développement. Il en résulte des performances satisfaisantes au terme de l’exercice 2018.
Bank Assafa vient de publier ses résultats annuels au terme de l’exercice 2018. Des résultats qui restent en adéquation avec les ambitions du groupe, soit devenir la banque participative de référence au Maroc voire dans la région. Avec un total de 35 agences réparties sur 20 villes, la banque s’accapare 63% de parts de marché en ouvertures de comptes, 57% en financements immobiliers et 63% en financements automobiles.
Dans le détail, Bank Assafa dispose de plus de 37.400 comptes ouverts au terme de 2018. Les dépôts de la clientèle s’élèvent à près de 900 MDH. Ladite banque assure avoir reçu au cours de l’exercice 2018 plus de 4.000 demandes de financement qui se traduisent par 2,4 MMDH de créances clients, soit 1 MMDH de plus qu’un an auparavant. Des financements qui ont essentiellement été dominés par la Mourabaha immobilière. Le financement automobile n’a concerné que 200 MDH.
Au terme de l’exercice 2018, le total bilan s’est élevé à 3,2 MMDH contre 1,1 MMDH un an auparavant. Le PNB a connu une nette accélération en une année. Il passe ainsi de 704.000 DH en 2017 à 30,8 MDH à fin 2018. Les charges d’exploitation se sont stabilisées à 131 MDH en 2018, «sachant que tout dossier de financement mobilise les agents de la banque pour effectuer un suivi et enchainer les déplacements chez le notaire», souligne Youssef Baghdadi, président du directoire de Bank Assafa.
Le Résultat net, quant à lui, plonge à 107 MDH contre 58 MDH à fin 2017. Compte tenu de l’engouement pour cette activité, les banques participatives ont vite été rattrapées par un manque de liquidités. Selon les chiffres de Bank Al-Maghrib, le secteur a octroyé plus de 4,5 MMDH et a collecté seulement 1,54 MMDH au terme de l’exercice 2018. Bank Assafa n’est pas en reste (900 MDH de dépôts contre 2,4 MMDH de financements). C’est dans ce sens qu’elle a élaboré le produit Wakala Bil Istithmar en attendant la mise en place d’un circuit bancaire participatif. La banque serait en pleine réflexion sur l’émission de son propre Sukuk.
Pour l’heure, la Wakala Bil Istithmar est le contrat conçu en collaboration avec un cabinet de conseil international, lequel ouvre les besoins de gestion de trésorerie à très court terme et le besoin de refinancement des banques participatives. Après avoir été soumis au CSO pour examen et validation, le contrat d’1 MMDH a aussitôt été mis à disposition du secteur. «Nous avons conclu un contrat avec notre maison-mère en juillet dernier, qui a déjà dégagé une commission conséquente», explique Baghdadi.