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Aquaculture : une offre de 3.985 ha ouverte à l’investissement

197 parcelles marines seront proposées aux porteurs de projets d’investissement. Cette nouvelle offre concerne les Régions de Casablanca Settat, Marrakech-Safi, Guelmim Oued Noun et Lâayoune Sakia El Hamra, récemment dotées de plans d’aménagement aquacoles.

3.985 hectares. C’est la superficie qui a été ouverte à l’investissement dans le cadre d’une nouvelle offre aquacole pour le développement de projets dans quatre régions du Royaume. Cette nouvelle offre concerne Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Guelmim-Oued Noun et Lâayoune-Sakia El Hamra qui se sont récemment dotés de plans d’aménagement aquacole régionaux. Une planification qui a permis ainsi de dresser la typologie de l’offre aquacole et de révéler un potentiel exploitable, à court terme, d’une superficie totale de 3.985 hectares favorables à l’aquaculture marine.

En vertu de cette offre sous forme d’appel à manifestation d’intérêt lancé par l’ANDA, et dont le délai a été fixé au 5 septembre 2022, 197 parcelles en mer seront proposées aux investisseurs nationaux et internationaux dans le cadre de la stratégie de développement de l’aquaculture marine au Maroc.

L’exploitation de ces fermes aquacoles par les futurs porteurs de projets concerne plus précisément la province d’El Jadida relevant de la Région Casablanca-Settat (pour le développement de l’activité de l’algoculture) ainsi que les provinces de Safi et Essaouira dans la Région de Marrakech (pour le développement des projets aquacole de pisciculture, l’algoculture et la conchyliculture).

S’agissant de la province de Tan-Tan, rattachée à la Région de Guelmim Oued Noun et de celles de Tarfaya et Boujdour (Région de Lâayoune Sakia El Hamra), l’ANDA compte y développer des projets dans les activités de la conchyliculture et l’algoculture. À noter que le potentiel aquacole le plus important en termes de superficie -et qui est prévu pour la pisciculture-, est concentré dans les zones de Safi (avec le développement de 1.350 ha) et Essaouira (1.225 ha).

Plus de 290 projets aquacoles déjà lancés

Pour rappel, l’offre nationale d’aquaculture a abouti jusqu’à présent au lancement de plus de 290 projets localisés dans cinq régions à fort potentiel, à savoir Dakhla-Oued Eddahab, Guelmim-Oued Noun, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Oriental.

Ces projets, ciblant une production de l’ordre de 195.375 tonnes, pour un investissement de 6.765 MDH, prévoient la création de 4.330 emplois directs et indirects. Selon les prévisions de l’ANDA, l’économie des océans se positionnera comme la 7e puissance mondiale à l’horizon 2030 et devrait générer une richesse mondiale de près de 3 milliards de dollars annuellement.

Au total, 10 plans aquacoles ont été réalisés dans une démarche de co-construction pour assurer le développement durable du secteur dans 8 régions littorales du Royaume. Pour développer cette activité, l’ANDA a lancé, le 2 juin 2021, un appel à manifestation d’Intérêt pour la réalisation de nouveaux projets aquacoles et à l’issue duquel 100 projets ont été retenus pour une production prévisionnelle de 100.000 tonnes/an.

Ces projets concernent les cinq régions évoquées plus haut. Parallèlement, l’activité de l’aquaculture sera dotée de sa propre interprofession halieutique dans le cadre de la loi 12-03 portant organisation des fédérations interprofessionnelles agricoles et halieutiques.

La station de démonstration à Sidi Ifni, avec la FAO, très attendue

Pour accompagner les porteurs de projets, en particulier les jeunes entrepreneurs et les coopératives de marins pêcheurs, le ministère de la Pêche maritime (DPM) et l’Agence nationale de développement de l’aquaculture (ANDA) ont mis en œuvre un programme d’appui financier et technique au profit de 116 projets aquacoles à caractère social, qui ont mobilisé un investissement de l’ordre de 129 MDH mobilisé par le département de la Pêche maritime.

Ces porteurs de projets bénéficient ainsi de l’acquisition des équipements nécessaires à l’installation de leurs projets. De plus, un programme de formation, théorique et pratique, au métier d’aquaculteur et ciblant les jeunes entrepreneur(e)s ainsi que les membres de coopératives, a été lancé par l’ANDA, en partenariat avec le ministère de tutelle, ce qui a permis la mise en place de trois fermes pédagogiques à Dakhla, Agadir et Ras Al Ma (Nador).

Cette action a été renforcée par le lancement d’un projet d’appui au développement des métiers d’aquaculture au Maroc, porté par le DPM, l’ANDA et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO) pour un montant total de 2,5 millions de dollars, financés par les ambassades des Royaumes de Norvège et des Pays Bas. Ce projet prévoit l’installation d’une station de démonstration et de formation pour la pisciculture à Sidi Ifni.

Sur le plan fiscal, et en vue d’assurer la compétitivité des entreprises aquacoles marocaines, les jeunes entrepreneurs et les investisseurs bénéficient d’un cadre réglementaire favorable. En effet, la loi de finances 2018 a instauré des mesures fiscales dédiées exclusivement au secteur.

Il s’agit de l’exonération de la TVA sur les principaux intrants aquacoles (alevins, naissains et aliments) et la prorogation de la mesure relative à la baisse des droits de douane sur l’aliment à 2,5% (contre 25% auparavant) pour une période de six ans.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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