Éco-Business

Acquisition BDSI : BMCI réinternalise son informatique

La BMCI engage une réorganisation stratégique majeure en reprenant l’intégralité du capital de sa filiale informatique BDSI, en prélude à une fusion-absorption programmée pour l’année en cours. À travers cette opération, la banque marque sa volonté de reprendre le contrôle de ses infrastructures technologiques, de rationaliser ses processus internes et de renforcer sa capacité d’innovation dans un secteur en pleine transformation numérique.

La Banque marocaine pour le commerce et l’industrie (BMCI) engage une opération de recentrage stratégique en reprenant la totalité du capital de sa filiale informatique BDSI (Banque de développement des systèmes informatiques), en amont d’une fusion-absorption prévue courant 2025. Une manœuvre structurante qui illustre la volonté du groupe d’accentuer sa maîtrise technologique et de rationaliser ses processus.

En date du 19 mars 2025, le Conseil de surveillance de la banque a validé l’acquisition de la totalité des actions de BDSI jusqu’alors détenues par BNP Paribas IRB Participations. Une étape décisive qui prépare la fusion de BDSI avec sa maison-mère, marquant un tournant dans la stratégie opérationnelle de l’établissement.

À travers cette absorption, la BMCI affirme sa volonté de renforcer son autonomie technologique. En internalisant les prestations informatiques jusqu’ici externalisées auprès de BDSI, la banque entend resserrer le lien entre ses équipes IT et ses métiers, améliorer sa réactivité, mais aussi réduire les coûts induits par l’externalisation.

Ce choix de gouvernance traduit une prise de position nette : à l’heure où la transformation numérique devient un levier décisif de compétitivité, le contrôle direct des systèmes d’information n’est plus un luxe, mais un impératif.

Simplification de la gouvernance IT
L’opération vise également à rationaliser la structure du groupe en unifiant ses ressources humaines et techniques. Les collaborateurs de BDSI rejoindront les effectifs de la BMCI, enrichissant son vivier d’expertises en matière de développement et de maintenance applicative.

Cette consolidation devrait favoriser une meilleure coordination des projets numériques et une accélération de l’innovation.La simplification de la gouvernance IT, rendue possible par cette fusion, participe d’un objectif plus large, celui de fluidifier les processus décisionnels dans un environnement où la réactivité constitue un avantage concurrentiel clé.

En intégrant directement les compétences en systèmes d’information, la BMCI se donne les moyens d’adapter plus finement ses outils aux besoins de ses clients et à l’évolution du cadre réglementaire.

Une opération sans incidence capitalistique
Le choix de la fusion plutôt que d’un simple partenariat renforcé reflète aussi une volonté de clarté sur le plan structurel. Dès lors que BMCI détient désormais 100% du capital de BDSI, l’opération ne nécessitera pas d’augmentation de capital.

Cette absence d’impact dilutif simplifie la lecture pour les actionnaires et souligne la cohérence du montage. La réalisation effective de la fusion reste conditionnée à l’obtention des autorisations réglementaires, mais la trajectoire est tracée. À terme, BDSI disparaîtra en tant qu’entité juridique, dissoute de plein droit, et verra ses activités entièrement intégrées à la banque.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO



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