Qualité de l’air.. ça craint !
Alors que le secrétariat d’Etat chargé du développement durable est en pleine négociation de son budget, les résultats de l’éxercice 2018 ne sont pas des plus rassurants. Si les coûts de dégradation de l’eau (1,26% du PIB) et ceux des déchets (4% du PIB) ont diminué, selon une étude relative au coût de dégradation de l’environnement réalisée en 2018 par le secrétariat d’État chargé du développement durable. Elle révèle cependant un recul quant à la qualité de l’air et donc une augmentation du taux de dégradation à 1,05 % soit 9,7 milliards de dirhams que nous perdons annuellement pour réparer les dégâts. Dans ce sens, un programme national de la qualité de l’air (PNAIr) a été mis en place par le ministère, les partenaires institutionnels et les autres acteurs, particulièrement la Fondation Mohammed VI pour l’environnement, qui était à l’origine de la mise en place du premier programme, a-t-elle fait savoir, notant que le PNAIr est venu capitaliser le programme existant et poursuivre le chemin afin de généraliser le réseau de surveillance de la qualité de l’air.
Nezha El Ouafi, en marge de la discussion du budget, également, précisé qu’en 2018, quelque 100 études d’impacts ont été examinées à l’échelle du Royaume en matière d’évaluation environnementale et 946 contrôles ont été réalisés. S’agissant des déchets ménagers, une nouvelle vision est à l’horizon afin de résorber les problèmes esthétiques des quartiers outre les impacts sur la santé, a relevé la responsable, expliquant que le développement de certaines filières va créer de la richesse et des emplois pour nos jeunes entrepreneurs. La Secrétaire d’Etat a par ailleurs souligné que le Programme de Valorisation des déchets s’est fixé comme objectif un taux de recyclage qui est pas moins de 30% à l’horizon 2030, faisant savoir que pour 2017-2018, un budget de 630,97 millions de dirhams (MDH) a été alloué à travers l’écotaxe. En outre, 17 conventions ont déjà été signées avec les partenaires au titre de l’année 2018, avec une contribution de l’écotaxe d’environ 369,1 MDH, alors que 12 programmes sont prévus en 2019 pour une contribution de départ à hauteur de 112,9 MDH. Elle a, par ailleurs, fait remarquer que le bilan dressé dans un contexte favorable témoigne d’un intérêt national à la question de l’environnement et d’une conscience collective auprès des différents acteurs, opérateurs économiques et de la société civile.