La matrice 2004 dans le viseur de la Fédération des chambres
La matrice du plan d’aménagement de la pêcherie poulpière de 2004 avait fixé le quota du segment hauturier à 63%. La révision sollicitée par la fédération doit contribuer à plus d’équité puisque malgré que le nombre de bateaux hauturiers ait baissé à 220 bateaux, le même quota prédomine.
La Fédération des chambres des pêches maritimes (FCPM) a appelé littéralement à la révision de la matrice 2004. C’est dans le cadre de la session ordinaire de cette entité tenue jeudi à Rabat que cette doléance a été formulée par les membres de cette fédération. En 2004, le plan d’aménagement de la pêcherie poulpière a été révisé à travers l’instauration d’un nouveau programme qui a incorporé de nouvelles mesures de gestion appelées la matrice 2004. Cette convention avait fixé 63% des quotas pour la pêche hauturière alors que les segments artisanal et côtier détiennent respectivement 26 et 11%.
«Avant le redressement de la situation de la pêche hauturière qui était déficitaire, le nombre de navires ne dépassait pas 340 bateaux. Actuellement, ce nombre a baissé pour se situer à environ 220 navires hauturiers mais il dispose toujours du même quota fixé à 63% dans le cadre de la matrice 2004», explique Mohamed Oumouloud, président de la Fédération des chambres des pêches maritimes (FCPM).
Pour lui, cette révision de la matrice doit contribuer à plus d’équité entre les différents segments de la pêche en fonction de leur poids mais aussi en vue d’appuyer la pêche à la ligne et les palangriers qui commencent à disparaître. «À l’instar du redressement qui a été fait pour le segment hauturier, il faut appuyer la pêche à la ligne et les palangriers», ajoute Mohamed Oumouloud néanmoins et quoi qu’il en soit, cette révision de la matrice avait déjà été sollicitée lors des différentes assemblées de la Confédération nationale de la pêche côtière et d’autres entités professionnelles.
Actuellement et avant le démarrage de la campagne hivernale prévue en décembre, la pêcherie du poulpe bénéficie de sa période de repos biologique pour la saison d’automne. Concernant la saison d’été 2018 qui vient de s’écouler (du 1er juillet au 30 septembre 2018), la décision ministérielle N°05/18 du 27 juin 2018 avait fixé les conditions de la reprise dans la zone comprise entre Sidi L’Ghazi et Cap blanc. Le total admissible des captures (TAC) de poulpes au niveau de l’unité d’aménagement sud, pour cette saison, a été fixé à 13.000 tonnes dont 8.190 tonnes pour la pêche hauturière, 1.430 tonnes pour le segment côtier et 3.380 tonnes pour l’artisanal. En vertu de cette décision, les chalutiers hauturiers ont été autorisés à opérer au-delà de 10.000 marins à partir de la côte. S’agissant du segment côtier, l’effectif de la flotte chalutière côtière autorisée a été fixé à 150 navires au maximum. Ces navires sont autorisés à débarquer leurs captures au niveau des ports de Laâyoune et Tan-tan et ils sont autorisés aussi à opérer au-delà de 10 miles marins à partir de la côte par système de rotation. En ce qui concerne le segment artisanal, la zone de pêche autorisée est située entre 3 miles et 8 miles marins, lequel segment artisanal est mesuré à partir de la ligne de basse mer.