L’empire Hamilton en ascension
L’éclairage des bandes rouge et bleu autour de la piscine s’atténue et la musique s’arrête. Une voix douce et dominante nous informe que nous sommes ici pour «célébrer les dirigeants d’aujourd’hui comme les icônes de demain». La voix est celle de Tommy Hilfiger, «l’icône de demain» est Lewis Hamilton. Dans le coin du jardin, de nombreux écrans de smartphones s’illuminent au-dessus des têtes de la foule. À travers les bras levés et le cou tendu, il est tout simplement possible de voir Hamilton et Hilfiger serrer la main des invités alors qu’ils se dirigeaient vers leur siège. Les mannequins Winnie Harlow et Hailey Baldwin, également «icônes de demain» selon la dernière campagne publicitaire de Tommy Hilfiger, accompagnent les deux hommes.
Pour quelqu’un d’aussi perfectionniste, ces occasions sont idéales. Dans ce scénario, l’image est primordiale et Hamilton est en mesure de gérer tous les détails jusqu’à la couleur des coutures de sa veste en cuir rouge et blanche. La plupart de ses rivaux sur la piste ne se donneraient pas autant de mal pour construire leur marque, mais aucun d’entre eux n’en a actuellement une aussi puissante que celle d’Hamilton. Âgé de 33 ans et originaire de Stevenage au Royaume-Uni, il est actuellement au sommet de sa forme. Il s’approche d’un cinquième titre mondial, vient de lancer sa première collection de vêtements et de signer une prolongation de contrat de deux ans pour Mercedes d’une valeur estimée à 50 millions de dollars par an.
Dans le paddock de Formule 1, il est considéré comme le meilleur de tous les temps et sur la piste, il continue de battre des records mais à huis clos, il travaille sur plusieurs autres projets. Certains, comme l’accord avec Tommy Hilfiger, commencent à porter leurs fruits (une troisième collection est déjà en préparation). «Je plante des graines dans d’autres régions pour voir comment les choses vont pousser», dit-il. «Parfois, vous commencez quelque chose et vous la perdez parce que vous ne l’appréciez plus, mais nous verrons dans quelques temps si ces différentes graines que j’ai plantées vont pousser. J’essaie vraiment de construire un empire». Néanmoins Hamilton n’est pas un fantaisiste. Il n’essaie pas d’être quelque chose qu’il n’est pas. Il est conscient de ses faiblesses et conscient du fait que son talent, donné par Dieu, de conduire des voitures de course reste sa plus grande force. Il n’est pas sur le point de tout gâcher pour poursuivre une nouvelle carrière ailleurs. Il pose simplement des fondations solides pour son avenir après la F1.