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JO Tokyo-2020. Jeux, pots de vin et justice !

Les juges d’instructions français poursuivent leurs enquête dans l’affaire de corruption liée à l’attribution des Jeux olympiques de Tokyo-2020 qui doivent se tenir du 24 juillet au 9 août.

À Paris, les juges d’instruction poursuivent leur enquête suite à des soupçons de corruption dans l’attribution des Jeux olympiques de Tokyo-2020 qui doivent se tenir du 24 juillet au 9 août. «En dépit des lenteurs de la coopération internationale, les juges d’instruction ont accumulé les indices», souligne l’AFP. Ainsi, l’ex-président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme et ancien membre influent du Comité international olympique (CIO) Lamine Diack doit être jugé à Paris dans le cadre de cette affaire. Son fils Papa Massata Diack est également impliqué. Le premier qui a l’interdiction de quitter la France est poursuivi pour corruption dans l’attribution des Jeux de Rio-2016 et Tokyo-2020. Papa Massata Diack, resté au Sénégal, est, lui, sous mandat d’arrêt international. «Rien ne démontre que Lamine Diack a influé sur le vote pour Tokyo contre de l’argent», souligne Simon Ndiaye, avocat de Lamine Diack. Le Japon qui vient d’être secoué par une autre grande affaire, celle de la fuite spectaculaire de l’ex-PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a attiré les regard après l’inculpation pour corruption à Paris, le 10 décembre 2018, de l’ancien patron du comité de candidature Tsunekazu Takeda. Suite à cette inculpation, ce dernier a démissionné du comité olympique japonais. «Il a été poursuivi en justice car il a signé deux contrats qui ont permis à Tokyo-2020 de rémunérer une discrète société, Black Tidings, à Singapour. L’entreprise a touché 1,197 million de dollars singapouriens (800.000 euros) fin juillet 2013, puis 1,685 million (1,1 million d’euros ) fin octobre 2013. Entre les deux transactions, Tokyo a été désignée par les membres du CIO, le 7 septembre, par 60 voix contre 36 pour Madrid», souligne l’AFP.

Virements suspects
S’agissant de Papa Massata Diack, la justice française a relevé des virements suspects au moment de la candidature. Le fils Diack aurait dépensé des dizaines de milliers d’euros chez un joaillier parisien. Ce dernier fait aussi l’objet d’une enquête menée dans le milieu de l’athlétisme russe. «C’est un compte de Black Tidings, alimenté quelques jours plus tôt par une société de Papa Massata Diack, qui a servi à rembourser 300.000 euros à la marathonienne Liliya Shobukhova quand elle a été suspendue pour dopage en 2014. La Russe avait exigé son argent après avoir payé des maîtres chanteurs pour échapper à des poursuites disciplinaires», rappelle l’AFP. Passant devant le juge d’instruction l’ancien patron du comité de candidature japonais a nié être au courant des liens existant entre Black Tidings et Papa Massata Diack. Il a aussi affirmé que des représentants du géant japonais de la publicité Dentsu avaient recommandé Black Tidings et son patron, un entrepreneur de Singapour, Ian Tan Tong Han. Là, il faut rappeler que Dentsu est un partenaire historique de la Fédération internationale d’athlétisme, dont le consultant marketing n’est autre que Papa Massata Diack . «Pour sa par l’entrepreneur de Singapour, Ian Tan Tong Han Tan a été condamné à une semaine de prison à Singapour début 2019 pour avoir menti aux enquêteurs sur les motifs du virement de la société de Papa Massata Diack», ajoute l’AFP. Cela dit, les préparatifs pour l’organisation des JO 2020 à Tokyo se poursuivent au niveau d’une quarantaine de sites olympiques. Le Japon a réparti ces deux sites sur deux zones. Ainsi, les terrains gagnés sur l’océan ont reçu de nouveaux équipements sportifs ont été érigés sur des terrains dans la zone de la baie de Tokyo. Ce dernier site a été reconstruit de A à Z en plein cœur de la ville. Il dispose d’une capacité de 68.000 places et accueillera les cérémonies d’ouverture et de clôture, la plupart des épreuves d’athlétisme et certains matches de football. En 2015, ce projet de plus de 2 milliards d’euros a été vivement critiqué. Ce qui a poussé le gouvernement japonais a sélectionner le projet de l’architecte japonais Kengo Kuma, moins cher, soit 1,3 milliard d’euros environ.



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