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Droits TV. L’OPA de la FIFA en Afrique

Le marché des droits TV en Afrique connaît de grands bouleversements. Pour la Coupe du monde, la FIFA a décidé de changer les règles du jeu. Les explications.

Sous l’ère Ahmed Ahmed, président de la CAF, la FIFA continue de grignoter des pouvoirs de la Confédération africaine de football (CAF). Le juteux marché des droits TV pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022 au Qatar est une nouvelle illustration de la méthode Infantino. Le président de la FIFA a mené une opération «mains propres» afin d’atteindre son objectif: «Centraliser les droits TV pour cette phase de la compétition». Les résultats de l’appel d’offres de novembre 2019 seront annoncés prochainement. Les médias publics d’Afrique subsaharienne seront écartés au profit de médias privés internationaux.

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La FIFA avait lancé un appel d’offres pour les droits médias centralisés de tous les matches du deuxième tour ainsi que des barrages (troisième tour) des qualifications qui permettront de déterminer les cinq équipes qui représenteront l’Afrique lors de la Coupe du monde de la FIFA – Qatar 2022. «À la suite d’un accord trouvé avec les 54 associations membres de la CAF en août 2019, ces droits médias – qui couvriront les retransmissions télévisuelles, Internet, mobiles et radio – seront proposés par la FIFA dans le cadre d’un modèle de vente centralisé», annonçait la puissante association.

L’argumentaire de la FIFA pour changer de modèle d’une vente régionale à une vente internationale des droits TV se résume à trois points: améliorer l’intérêt des matches pour le public comme pour les diffuseurs, retransmettre plus de matches que jamais à l’échelle internationale, mettre l’accent sur la qualité de la production avec des commentaires en français et en anglais, une identité de marque unique ainsi que des visuels exhaustifs pour les signaux centralisés. «Ce modèle centralisé permet d’améliorer la distribution et la couverture de tous les matches sur les plateformes gratuites, payantes et numériques, mais aussi de proposer une meilleure expérience aux téléspectateurs grâce à une production standard renforcée. Les revenus générés par ces droits médias seront directement réinvestis dans le football africain», promet la FIFA.

Dans cette course, deux acteurs principaux se positionnent. Le premier est l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) rassemblant les chaînes TV locales de cette partie du continent. «Nous entendons nous mobiliser afin de préparer notre réponse», a assuré à Jeune Afrique Grégoire Ndjaka, directeur de l’UAR. Autres concurrents sérieux, les Suisses d’Infront Sport & Médias, racheté en 2015 par le conglomérat chinois Wanda Group, «qui s’étaient positionnés pour l’acquisition des droits de la dernière CAN», rappelle la même source. Ce dernier est présenté comme «favori». Les grands perdants sont les télévisions africaines, victimes de l’inflation de ces enchères.



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