Maroc/Polisario. Énième tentative de déstabilisation économique

Au moment où Bourita était reçu au Département d’État, le représentant du Polisario déposait, à Paris, une plainte contre une société française opérant à Laâyoune. La démarche vise à porter le match sur le terrain économique.
Pas de répit pour la diplomatie marocaine, cet été. Les sorties sur le terrain du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, ont été très remarquées. En témoigne cette importante rencontre avec le secrétaire d’État à Washington qui fait l’actualité. Ironie du sort, au moment où les USA réitéraient leur soutien au plan d’autonomie, le Polisario s’adonnait à des provocations pour se faire remarquer.
Tentatives d’instrumentalisation
Le Polisario a changé de tactique. La réalité du terrain, la forte présence marocaine et l’impossibilité d’engager une guerre militaire sont autant de facteurs qui exacerbent le désespoir de l’État fantoche. Il cherche donc d’autres alternatives pour nuire aux intérêts du Maroc, notamment ceux économiques. La propagande du Polisario est connue. Elle s’articule autour d’une présumée exploitation, par le Maroc, des richesses d’un territoire en conflit, et de jouer sur la fibre humaine en soutenant que les populations locales ne tirent aucun bénéfice de leurs richesses naturelles. Un plaidoyer classique en somme, dénué de toute vérité, démonté, preuves à l’appui, par le Maroc. Le camp des séparatistes instrumentalise tant bien que mal les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne qu’il interprète à sa façon. Pourtant, la Commission européenne était on ne peut plus claire, lors du renouvellement de l’accord de pêche, qui s’étend même aux territoires sahraouis.
Allégations démenties
Le Maroc a toujours répondu aux allégations fallacieuses du Polisario. Au sujet du phosphate de Boukraa, l’OCP a démontré que cette mine ne représente pas plus de 3% de sa capacité globale. Une mine économiquement non-rentable et qui est maintenue en d’exploitation pour la seule sauvegarde des emplois locaux. S’agissant de l’accord de pêche, tous les Marocains savent que c’est plus un accord politique qu’économique. Sinon, un ou deux groupe industriels marocains pourraient s’acquitter des 50 millions d’euros et s’offrir 3.000 kilomètres de côtes ! La valeur de cet accord qui reviendrait aux provinces sahraouies ne suffirait même pas à entretenir un seul port de pêche. En revanche, grâce à cette dynamique, des milliers d’emplois sont créés. L’Union européenne le sait d’ailleurs pertinemment, et n’ignore pas que cet accord ne profite qu’aux pêcheurs espagnols.
Intimidation d’investisseurs
Comme «le capital est lâche», le Polisario essaie d’intimider les investisseurs en en traînant quelques-uns devant les tribunaux pour des motifs à tout le moins hallucinants. Les séparatistes outrepassent les prérogatives des Nations Unies en tentant une nouvelle façon de faire qui s’avère être un coup d’épée dans l’eau. Le Polisario a ainsi porté plainte contre l’entreprise française Chancerelle, basée en Bretagne, qui opère dans les conserves de poissons. Son «délit», selon le Polisario, est d’employer une centaine de personnes «non originaires des territoires occupés». Une hallucination que les faits contredisent. Le choix de Laâyoune s’est imposé de lui-même, cette ville ayant séduit l’opérateur qui y a installé son usine. À Laâyoune ou à Dakhla notamment, des dizaines d’entreprises sont actives et satisfaites du climat des affaires qui y règne. C’est dire que cette démarche est encore une fois un ratage total. D’ailleurs, Jean-François Hug, PDG de Chancerelle, n’y accorde aucun intérêt. Il ignorait même l’existence de cette démarche, comme il l’a affirmé à AFP.