Benabdallah :« J’ai le droit de me porter candidat pour un troisième mandat »
La réélection de Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), soulève une mini-polémique. Vu de l’intérieur du parti du Livre, le débat est statutairement tranché. Les détails.
Contrairement à ce qui a été avancé, le PPS serait loin de subir une quelconque pression pour trancher sur la possibilité ou non d’un troisième mandat en faveur de son secrétaire général, Mohamed Nabil Benabdallah.
La raison en est que conformément aux Statuts du parti du PPS, l’article 48 est on ne peut plus clair : «Le SG est élu pour un mandat susceptible d’être renouvelé à deux reprises». Juridiquement parlant, cet article ne laisse aucune marge d’interprétation et partant, Benabdallah peut, de tout droit, se voir réélu secrétaire général du PPS.
«Ce droit, je l’ai. Et il n’y a nul besoin de toucher aux Statuts du parti», nous a-t-il affirmé. Toutefois, « la décision se fera pendant le Congrès», a-t-il ajouté.
La flamme du débat sur la réélection de Nabil Benabdallah à la tête du PPS a pris beaucoup d’élan car survenant dans un contexte de limogeage sans précédant. D’autant plus que le PJD a écarté Abdelilah Benkirane, l’ancien grand allié du camarade Nabil, de la course à un troisième mandat au poste de secrétaire général.
Cela dit, la situation du PPS ne ressemble en rien à celle du PJD. La question du 3e mandat au Secrétariat général ne se pose pas pour le Parti du Progrès et du Socialisme, avait affirmé Mohamed Nabil Benabdallah, lors de la séance d’ouverture des travaux de la 9e session du Comité central du parti, tenue dimanche (17 décembre) à Rabat.
In fine, l’éventualité comme la certitude d’un troisième mandat pour Mohamed Nabil Benabdallah afin de chapeauter le parti du Livre demeurent dépendantes d’une part, du Congrès du PPS qui se tiendra du 11 au 13 mai 2018, et d’autre part, de Benabdallah himself. C’est donc un droit auquel il peut renoncer !