Éco-Business

City Club : La saga du fitness low cost continue

Le spécialiste du fitness à bas prix vient d’ouvrir à Aïn Sebaa son premier Mega City Club au Maroc, le plus grand d’Afrique. Depuis sa création en 2013, la chaîne compte à ce jour 23 clubs, pour un investissement global de 180 MDH, entièrement financés en fonds propres.

Le business du fitness, le PDG du Groupe City Club, Jonathan Harroch, l’a dans l’âme. Cumulant plus de 25 années d’expérience, il est connu surtout pour sa qualité de fondateur de plusieurs marques hexagonales, Moving, Lady Fitness, pour ne citer que ces deux-là. En 2006, il quitte la France pour venir s’installer au Maroc, ramenant avec lui l’idée de développer un réseau «Lady fitness» dans les grandes métropoles.

À 100% dédié aux femmes, le concept a connu un grand succès à ses débuts, mais Harroch finira par céder ses parts en 2010. «J’ai voulu me consacrer à mes activités immobilières et touristiques», nous confie-t-il. On connaît maintenant la suite. Les repreneurs de Lady Fitness mèneront le projet à la faillite, tandis que Harroch mûrissait dans sa tête l’idée de rebondir de la plus belle des manières. Impressionné par la montée en puissance des centres de fitness low cost qui fleurissent partout en Europe (Basic Fit propose un tarif de 20 euros par mois par exemple), Harroch n’a pas tardé à passer à l’action. Il a déjà identifié sa nouvelle cible constituée d’une vaste classe moyenne émergente. «Ma clause de non concurrence vis-à-vis de Lady Fitness était terminée», se rappelle-t-il, ironiquement. C’est ainsi qu’est né le phénomène City Club. Créé en 2013, le réseau City Club compte aujourd’hui 23 centres et près de 125.000 adhérents. L’ouverture, mercredi dernier, d’une nouvelle antenne à Aïn Sebaa (Casablanca)  marque un tournant puisqu’il s’agit du plus grand fitness au Maroc, voire en Afrique, grâce à une surface de 5.500 mètres carrés, dont 1.500 réservés exclusivement aux femmes, outre 800 machines de musculation, une piscine de 40 mètres et pas moins de 40 coachs mobilisés 7j/7. Il a mobilisé un investissement de 22 millions DH, entièrement financé en fonds propres. Occupant tous des espaces locatifs, les 23 clubs ont coûté à leur fondateur la bagatelle de 180 millions DH, rien que pour l’achat des machines et l’aménagement des surfaces. «Le méga club de Aïn Sebaa, je l’ai rêvé. Vous comprenez bien pourquoi je suis ému et fier», lançait Harroch aux journalistes, entouré de plusieurs dizaines de managers venus des autres clubs de la chaîne basés à Casablanca, Mohammedia, Rabat, Salé et Marrakech. D’autres villes seront bientôt desservies par City Club, notamment Agadir, El Jadida, Kénitra, Tanger, ce qui portera le nombre des salles de sport de l’enseigne à 40 d’ici fin 2017 (60 à l’horizon 2018). Le business de City Club repose sur une politique tarifaire bien ciblée, offrant un abonnement annuel de 2.450 DH.

D’après l’étude de marché menée dans huit villes marocaines, près de 900.000 personnes sont prêtes à payer ce prix si le club fitness se trouve à moins de 15 minutes de leur lieu de résidence. City Club offre à ses clients l’opportunité de pratiquer des activités physiques ou sportives assez diversifiées : le spining, le cross-fit, la musculation, la natation, le yoga, l’aquagym et bientôt le golf et le football. Aujourd’hui, Jonathan Harroch compte bientôt lancer de nouveaux concepts. Il prévoit d’ouvrir six City Club Power destinés aux clients désirant pratiquer des activités de combat et de résistance. Six autres centres seront également ouverts sous la bannière de City Club Premium, un concept VIP inspiré des salles de fitness des quartiers huppés de New York. 


«Le retour sur investissement est quasiment immédiat»

Jonathan Harroch
PDG du Groupe City Club

Les Inspirations ÉCO : Pourquoi avez-vous choisi Aïn Sebaa pour y implanter le plus grand fitness au Maroc ?  
Jonathan Harroch : Les ouvertures de City Club répondent à une étude de marché savamment pensée. Aïn Sebaa, qui attire aujourd’hui d’autres mégabusiness, que ce soit dans l’industrie ou dans le commerce, répond parfaitement à notre clientèle cible. De plus, ce n’est pas du tout facile de trouver aujourd’hui un espace de 5.500 mètres carrés avec des parkings dans le Grand Casablanca.

Quel est le temps moyen de retour sur investissement d’un centre fitness?
Après 25 ans de métier, je peux vous dire qu’en général, le retour sur investissement est quasiment immédiat. Puisque nous avons des formules de précommercialisation qui nous permettent de vendre des abonnements avant d’ouvrir.  

Comment expliquer l’engouement récent des Marocains pour les centres de fitness ?
Il y a une quinzaine d’années, le fitness de luxe était réservé à une élite, avec des prix relativement chers, ne correspondant pas aux capacités financières d’une bonne frange de la population qu’est la classe moyenne. Si vous leur offrez un produit luxueux, tel que le nôtre, à un prix quatre fois inférieur à celui des enseignes de luxe, il n y a pas de raison pour que la recette ne puisse pas marcher. 



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