Transport maritime : CMA CGM maintient son escale de Dakhla
Bien que la ligne ait été suspendue momentanément faute de volumes à charger à partir du port de Dakhla, la prochaine escale est programmée les 30 et 31 janvier.
«Le groupe français CMA CGM maintiendra sa ligne au départ de Dakhla», a déclaré Patrick Joleaud, directeur général du groupe au Maroc. Certes, la ligne a été suspendue momentanément faute de volumes à charger à partir du port de Dakhla puisque l’escale, lancée en juillet 2016, a été consacrée pour l’export de poissons congelés, de conserves, de farines de poisson et des productions agricoles. La prochaine escale est programmée les 30 et 31 janvier.
Dans le détail, la suspension de la ligne a coïncidé avec l’arrêt de l’activité de la pêche, le 7 janvier, par le Syndicat professionnel des armateurs à la pêche industrielle d’Agadir. De surcroît, «À la fin du repos biologique, on redémarrera l’escale avec la reprise de l’activité de la pêche alors que les conteneurs seront retirés du port de Dakhla au cours de cette même période», explique Patrick Joleaud.
Cependant, le groupe espère également rentabiliser cette ligne avec l’import. «Nous disposons des autorisations préalables pour faire du cabotage local, c’est-à-dire, de prendre les marchandises de Tanger, Casablanca et Agadir en vue de les acheminer vers Dakhla», ajoute-t-il. Toutefois, pour arriver au seuil de rentabilité et pérenniser cette escale, il faut du temps pour que le marché d’export s’adapte avec cette nouvelle ligne. Malgré un équilibre financier négatif, le groupe a décidé de venir à Dakhla et investir dans cette nouvelle solution logistique pour répondre aux besoins et attentes du tissu économique de la Région Dakhla Oued Eddahab.
Par ailleurs, le groupe favorisera le transport des animaux aquatiques vivants, notamment les langoustes de Dakhla et Agadir vers Marseille, avec la nouvelle génération de conteneurs «Aquaviva» qui a fait l’objet de plusieurs années de recherche au sein du groupe. Cette expérience a été déjà initiée entre le Canada et la France, à travers l’export de homards qui étaient transportés surgelés ou vivants par avion. Aujourd’hui, une visite devra être effectuée par la direction du groupe et une délégation marseillaise pour développer ce projet.