COP 22 : Une charte pour les régions méditerranéennes

Les grands élus des régions du bassin méditerranéen seront en conclave, les 18 et 19 juillet à Tanger, en vue de tracer des lignes de conduite communes sur les priorités climatiques. Un projet de charte devrait être soumis à l’approbation des représentants des territoires concernés par la transition climatique.
Les collectivités territoriales du littoral méditerranéen cherchent à clarifier les missions qui leur incombent en matière de mise en œuvre des objectifs de la conférence mondiale sur le climat. «MedCOP Climat», qui se tiendra les 18 et 19 juillet dans la ville du détroit, devrait être couronné par l’adoption d’une charte entre les régions de la Méditerranée, et reste surtout «une opportunité pour exprimer nos priorités climatiques, notamment le nécessaire accès des collectivités territoriales à des financements adaptés», précise un communiqué conjoint du comité de pilotage MedCOP et de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Le diagnostic préliminaire montre en effet que les collectivités territoriales «doivent s’inscrire dans la continuité du niveau étatique et lutter encore plus activement à préserver les équilibres climatiques». Les constats majeurs des grands élus des régions méditerranéennes mentionnent aussi les secteurs clés qui sont directement menacés par les dérèglements climatiques et qui doivent être plus protégés, particulièrement l’agriculture, l’eau potable et l’environnement. Les menaces sont encore plus sérieuses «pour les conditions de vie de tous ceux qui sont déjà en situation de précarité», insistent les organisateurs. Le projet de charte qui devrait être approuvé lors de cette rencontre s’étalant sur deux jours sera axé sur les modalités de la transformation des villes du bassin méditerranéen, avec une forte implication des associations et des entreprises.
Il est à rappeler que les nouvelles attributions des régions portent sur «la valorisation et la préservation des ressources naturelles et les mesures et actions destinées à la promotion de l’entreprise et de son environnement». La Charte de l’environnement accorde aussi aux acteurs régionaux de larges prérogatives pour décider en amont des actions urgentes ainsi que des correctifs devant être apportés aux programmes qui sont en cours et qui pourraient s’inscrire en contradiction avec la charte.
Recommandations pour la COP22
Depuis juin dernier, la diplomatie parlementaire s’est fortement orientée vers les préparatifs du sommet mondial de Marrakech. Ainsi et en plus de l’élaboration d’un plan d’action parlementaire en partenariat avec l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée et l’Union parlementaire africaine ayant pour objet les questions liées aux changements climatiques et aux énergies propres, des recommandations communes émanant de la Chambre des représentants et l’organisation parlementaire Globe international vont être présentées lors de la COP22. Les deux parties ont également convenu d’organiser conjointement un colloque international en novembre prochain, concomitamment avec la COP22 sur le rôle des parlements dans le domaine des changements climatiques, lequel sera axé sur les industries propres.