Dialogue 5+5 : Une nouvelle feuille de route pour les opérateurs touristiques

La déclaration de Casablanca a insisté sur la forte corrélation entre le tourisme durable et le respect des valeurs liées à celui de l’environnement et à la lutte contre les faits générateurs du changement climatique. Les 10 pays entendent aussi renforcer l’échange des diagnostics à la veille de la COP 22.
Réunis hier à Casablanca, les ministres du Tourisme des pays membres du Dialogue 5+5 ont pu adopter la déclaration de Casablanca sur le changement climatique, à l’ordre du jour de la 4e Conférence des ministres du Tourisme. Les interventions des participants se sont focalisées sur les attentes des opérateurs mais aussi des gouvernements des pays membres de cette instance de concertation, qui veulent «marquer une rupture dans l’approche de développement durable et mettre en place un système efficient qui combine les exigences liées au développement du secteur et celles liées aux menaces et risques que font planer les aléas du climat.
Lors de cette réunion, les responsables au sein des 5 pays ont convenu de «renforcer l’échange des données liées à la veille au sein du secteur et établir des liens plus clairs entre les facteurs climatiques et les activités touristiques et les besoins d’adaptation et d’atténuation pour faire face au changement climatique dans un contexte de fragilité», comme l’a souligné Lahcen Haddad (photo) lors de cette rencontre, qui a également vu la participation des représentants de l’UMA et de l’UPM.
Le processus de coopération régionale des pays du bassin occidental de la Méditerranée, qui prépare la plénière prévue lors du sommet de Marrakech, sera aussi basée, ainsi que l’indique la déclaration de Casablanca, sur d’autres modes qui seront testés entre les pays membres, notamment la sécurité et la coopération économique. Parmi les pistes préconisées par les participants figure la réduction des émissions des établissements touristiques, qui seraient un facteur aggravant les menaces sur le climat.
Il est à rappeler qu’en plus d’être un facteur d’impact et de risque, le climat est, pour le tourisme, une ressource essentielle, en général pour toutes les activités de plein air et en particulier pour le tourisme de plage et de sports d’hiver. La variabilité du climat et les conditions météorologiques changeantes peuvent directement influer sur l’établissement des programmes touristiques et les activités quotidiennes.