Iconoclaste…

Nonobstant la définition générique de la démocratie et son évolution depuis l’ère grecque, en passant par le contrat social de Rousseau, puis la naissance d’Andrew Jackson, du Mexicain Modero, du mouvement du 4 mai chinois, jusqu’à arriver avec l’ère moderne à ses révolutions britannique et française, et sa guerre nord-sud américaine, la démocratie pour le commun des mortels reste le système politique où le gouverné choisit son gouverneur, et où tous sont égaux devant la loi, et c’est bien le modèle des démocraties occidentales qui est cité pour la référence! C’est bien beau tout cela, sauf qu’en pratique, plusieurs contre-exemples viennent empiéter sur les valeurs et l’essence même de cette démocratie pour la vider de tout son sens philosophique.
Aujourd’hui, je prendrais pour exemple deux cas actuels. L’un, vécu en France avec la prise en otage de la rue et de quelques points névralgiques de l’État français par une minorité qui conteste la légitimité d’une majorité qu’elle a elle-même porté au pouvoir, refusant catégoriquement d’attendre une année de plus pour en porter une autre, ou carrément décriant tous les politiques jusqu’à réclamer le retour à l’anarchie, et matérialiser ainsi les limites pragmatiques de cette démocratie.
Le 2e exemple me vient d’Israël, dont la démocratie est reconnue par l’Occident malgré les inégalités de droits entre les juifs et les musulmans vivant sur le même territoire, et qui par un jeu de calcul politicien nous amènent au pouvoir le parti nationaliste radical Israël Beytenou et son leader extrémiste Avigdor Lieberman au poste hautement symbolique de ministre de la Défense, dans un climat de tension extrême au Proche-Orient. Et là s’ouvre le débat très nuancé de la légitimité d’une démocratie, arithmétiquement correcte, à porter des contre-valeurs comme finalité ?! La démocratie est-elle un moyen ou un objectif ? That is the question !
Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours…
Oussama Benabdallah,
Enfant de la télé
o.benabdellah@leseco.ma