Opinions

Edito. Protéger l’innocence

Il fut un temps où l’enfance était un sanctuaire protégé. Aujourd’hui, ce cocon se fissure sous l’impact du numérique, ouvrant aux plus jeunes les portes d’un univers sans frontières, y compris celles de la vigilance parentale.

À ce titre, l’initiative du Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui appelle à intégrer la protection numérique parmi les objectifs de la Politique intégrée de protection de l’enfance (PIPE), est plus que salutaire. Qui n’a jamais été troublé par ces vidéos circulant sur les réseaux sociaux où des enfants, avec l’innocence qui les caractérise, adoptent des postures, des gestuelles et des discours qui ne cadrent nullement avec leur âge ? Ces scènes révèlent une accélération brutale du temps de l’enfance et la transformation du numérique, pourtant riche en opportunités, en territoire sauvage et dangereux. Hélas, ce n’est pas tout : un autre péril, plus insidieux, menace nos enfants, leur exposition inconsidérée par leurs propres parents sur les réseaux sociaux.

Devant les «likes» et les «comments», on oublie que les tentacules de la cybercriminalité sont longues et qu’en dépit de toutes les précautions, la vigilance ne saurait être relâchée. C’est une responsabilité collective. Il ne s’agit pas seulement d’appeler à la prudence des familles, mais d’exiger un cadre légal plus strict, en phase avec les dangers du numérique.

L’éducation au digital doit être intégrée dès le plus jeune âge dans les programmes scolaires, et les plateformes numériques doivent assumer un rôle plus actif dans la protection des mineurs. La vigilance n’est pas une option, mais une nécessité, une obligation morale et sociétale.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO



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