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Nord du Maroc : les banques appelées à financer les projets verts

Faire confiance et mieux financer les projets verts portés par les entreprises. C’est l’un des appels lancés par la section régionale du patronat dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. C’était lors d’une rencontre organisée jeudi dernier dans la ville du détroit, sur les nouveaux mécanismes de financements publics et privés pour booster l’investissement.

«Les banques sont encore frileuses à financer les projets verts». Ces propos sont du président de la CGEM – Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Adil Rais, lors d’une rencontre organisée jeudi dernier dans la ville du détroit, sur les nouveaux mécanismes de financements publics et privés pour favoriser l’investissement. C’était en présence d’une centaine de participants, représentants des entreprises basées notamment dans le Nord du Maroc.

«Nous appelons donc les banques à financer les projets d’énergie renouvelable des entreprises», a lancé Adil Rais, notamment dans cette partie du Maroc dont la quasi-totalité des industries sont tournées vers le marché européen.

Un marché qui a instauré depuis l’année dernière la taxe carbone et qui prévoit d’appliquer des taxes sur les produits exportés vers l’UE non respectueux de certaines normes de production propres. Autres préoccupations soulevées lors de cette rencontre, les difficultés rencontrées par les entreprises – y compris celles du Nord – à rembourser certains crédits, notamment ceux octroyés lors de la pandémie du Covid-19. Malgré la reprise des activités, les PME, surtout, souffrent encore pour honorer certains de leurs engagements vis-à-vis du secteur financier et bancaire.

«Damane Tasdir»
D’ailleurs, c’est dans cette optique que la rencontre a porté sur les mécanismes de financement offerts par des acteurs importants. Il s’agit de Tamwilcom et du Fonds Mohammed VI pour l’investissement. C’était l’occasion pour le tissu entrepreneurial régional d’avoir des détails sur ces nouveaux mécanismes de financement, mais aussi de partager ses préoccupations, tout en découvrant des exemples d’autres pays de la région et du monde.

C’est ainsi que des responsables de ces deux acteurs importants de la vie économique nationale ont fait des présentations sur les offres de financements destinés aux entreprises. Pour Tamwilcom, des explications ont été données sur de nouveaux produits comme «Damane Tasdir», destiné aux entreprises de droit marocain actives dans les exportations. «Damane Tasdir» cible l’ensemble des secteurs d’activités, à l’exception de la promotion immobilière et la pêche hauturière.

Pour les femmes entrepreneures, le produit «Ilayki invest» est spécialement tourné vers les entreprises marocaines dans lesquelles les femmes détiennent la majorité des parts du capital ou occupent des postes de direction. Il offre un financement conjoint avec les banques pouvant aller jusqu’à 40% du coût projet. Quant au produit «MDM Tamwil», il est destiné aux Marocains résidant à l’étranger (MRE). Il prévoit un financement complémentaire au crédit bancaire, avec une contribution de 1 à 5 MDH. La rencontre a été l’occasion, pour les entreprises locales, de mieux avoir des explications sur ces produits de Tamwilcom.

«CapAccess» et «Cap Hospitality»
C’est également le cas pour le Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Son représentant a ainsi présenté les modes d’intervention du Fonds, notamment à travers l’investissement direct via la prise de participation dans le capital de société de projets d’infrastructures ou de projets stratégiques. On notera ainsi des instruments de financements comme le «CapAccess» et le «Cap Hospitality».

Le premier est un produit de dette subordonnée à destination des entreprises marocaines. Il finance les crédits bancaires, conjointement avec les projets d’investissements des entreprises, dans un but d’inclusion financière.

Quant au second mécanisme, à savoir «Cap Hospitality», il est proposé à l’ensemble des établissements d’hébergement touristique classés (EHTC), qui n’ont pas effectué de rénovation sur les 5 dernières années. Il permet par exemple à l’État de rembourser l’intégralité des intérêts normaux au profit de ces EHTC qui ont un projet de mise à niveau ou d’extension de capacité.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO



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