Infrastructures : le Nord du Maroc maintient le cap

Les travaux de mise à niveau se multiplient dans les villes du Nord du Maroc. C’est le cas de Tanger qui s’apprête à accueillir le flux touristique estival, en plus de certains matchs de la CAN 2025. Les détails. 

Plusieurs grands axes des villes du Nord du Maroc connaissent actuellement d’importants travaux d’agrandissement et d’embellissement. C’est le cas de Tanger, où, depuis quelques jours, la principale artère de la ville, à savoir la route de Rabat, qui débouche sur l’avenue des FAR, est l’objet de chantiers de renouvellement de la chaussée et d’élargissements de certains carrefours, notamment à proximité du Stade Ibn Battouta.

D’ailleurs, ce stade lui-même est en travaux depuis plusieurs mois, pour en faire une structure couverte avec un nombre de places atteignant les 80.000. Ailleurs sur la ville du détroit, c’est dans les environs de la corniche et les quartiers riverains que les ouvriers s’activent pour embellir certaines avenues et rues. Avec l’approche de la haute saison touristique estivale, le lancement prochain de l’opération «Marhaba» 2024, sans parler de l’accueil, en 2025, d’une partie des rencontres de la CAN de football que le Maroc va organiser.

Selon certaines indiscrétions, Tétouan est également en grands préparatifs pour l’Aïd Al Adha, où la célébration officielle pourrait avoir lieu cette année.

300 MDH
En tout cas, du côté du Conseil de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, on met le cap sur le développement des infrastructures, afin de poursuivre dans la dynamique de métamorphose de la cette partie du Royaume. C’est ainsi qu’il vient d’approuver, à l’unanimité, 8 conventions de partenariat lors de sa session ordinaire tenue récemment.

Il s’agit d’une enveloppe de près de 300 MDH, affectée à des projets d’aménagement des espaces publics et de réhabilitation des villes sous-équipées, notamment à Tétouan, Tanger, Larache, Ksar El Kebir, Chefchaouen et Ouezzane.

À Tanger, 100 MDH seront dédiés à la deuxième phase du programme de valorisation et d’intégration urbaine des quartiers insuffisamment équipés. Ce financement permettra de renforcer les infrastructures routières, d’améliorer le paysage urbain, les conditions de vie des habitants et de fluidifier la circulation.

Infrastructures routières
Pour Tétouan, un budget d’environ 110 MDH est alloué pour 2024 et 2025. Ce montant permettra d’aménager le terrain de l’hôpital régional, le complexe sportif, le théâtre Dar Al Marsa, le centre agro-alimentaire ainsi que plusieurs axes routiers. Plusieurs quartiers sous-équipés seront également réhabilités.

Pour les villes de Martil, M’diq et Fnideq, un investissement de 20 MDH ciblera 13 quartiers. Les projets viseront à atténuer la pression urbaine et la croissance rapide grâce au renforcement des infrastructures routières et à l’amélioration du paysage urbain, notamment par l’entretien des façades des bâtiments.

À Larache, 17 MDH seront investis dans la modernisation de la voirie urbaine, l’éclairage public, l’assainissement liquide et l’aménagement d’espaces verts. Des projets similaires, d’un montant de 14 MDH, concernent la ville d’Al Hoceima.

Équipements touristiques
À Chefchaouen, une somme de 14 MDH sera consacrée à l’aménagement et à l’amélioration des zones sous-équipées. Les travaux incluront notamment la construction d’un parking couvert pouvant accueillir 277 voitures, afin de renforcer l’attractivité touristique de la ville et de générer des revenus pour la commune.

Pour Ouezzane, une enveloppe de 13 MDH financera la réhabilitation des zones sous-équipées, ainsi que l’harmonisation de la peinture des façades, portes et fenêtres dans certains quartiers. Enfin, dans la province de Fahs Anjra, un budget de 10,5 MDH est destiné à améliorer le réseau d’assainissement liquide, à connecter les habitations au réseau et à construire une station de pompage dans la commune de Melloussa.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO