Édito. Nouvelle ère
Le tournant décisif du développement numérique se profile-t-il enfin pour le Maroc ? À en croire les récentes déclarations de la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, ce ne serait plus qu’une question de temps avant que nous passions au stade supérieur de la connectivité.
Ghita Mezzour a annoncé au Parlement que la 5G devrait être lancée «à moyen terme». Les retombées, tant économiques que technologiques, qui en découleraient seront conséquentes, avec la promesse d’une révolution du secteur numérique au profit des entreprises, qui pourront adopter des technologies avancées telles que l’Internet des objets, l’intelligence artificielle et le Big data à une échelle sans précédent. Mais ce sera aussi la consécration, enfin, de cette nouvelle dimension de villes intelligentes.
N’oublions pas non plus l’impact sur les IDE et le coup de boost que cela donnerait à des secteurs comme la santé, l’éducation et l’agriculture. Un stimulus fort à plusieurs points névralgiques de notre croissance, certes, mais auquel il faudra se préparer par la reconfiguration du spectre de fréquences, un investissement à la hauteur des aspirations dans les infrastructures, une ingénierie intelligente pour adapter le modèle économique des acteurs du secteur et, plus que cela, l’investissement dans la formation de talents spécialisés.
Car il ne s’agit pas seulement d’être à la page, le virage doit être bien pris afin de maximiser les bénéfices à tirer de cette technologie, d’autant que l’adhésion du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde 2030 ajoute une dimension supplémentaire à l’urgence et à la réussite du déploiement de cette 5G.
Meryem Allam / Les Inspirations ÉCO
