Opinions

Edito. Dans notre ADN…

À Tokyo, Soufiane El Bakkali a décroché l’argent. C’est beau, mais c’est aussi amer. Pas parce que c’est une deuxième place, mais parce qu’à part lui, c’est le désert. Le Maroc, pays de Hicham El Guerrouj et de Saïd Aouita, aurait pu aligner une génération entière de coureurs de fond, mais ne possède aujourd’hui qu’un seul nom quand le monde entier regarde la piste…

Le constat n’est pas nouveau et il interpelle : notre football triomphe, notre futsal fait école, mais l’athlétisme (ce sport qui devrait être notre ADN) peine à suivre. Pendant ce temps, la France découvre le 10.000 mètres avec Jimmy Gressier et écrit une page d’histoire que nous aurions pu écrire nous-mêmes. C’est un paradoxe : nous possédons l’altitude, la culture de la course et l’exemple des anciens champions, mais nous n’arrivons pas à transformer ces atouts.

Pourquoi ce rendez-vous manqué ? Pas par manque de talents, ils sont là. Qu’est ce qui bloque dans notre organisation au niveau de l’athlétisme ? Les structures, l’accompagnement, la vision sur le long terme ? Rien n’est encore à la hauteur de notre potentiel. Car oui, El Bakkali est un champion. Mais le Maroc ne mérite pas un seul coureur de fond, il mérite beaucoup plus. Il en a la capacité. Nous avons eu la chance d’avoir des géants, mais nous devons en avoir beaucoup d’autres.

Comme la Jamaïque pour le sprint, comme le Kenya ou l’Éthiopie pour le fond, le Maroc doit être une terre incontournable de l’athlétisme mondial.

El Bakkali, notre héros national, mérite une relève. Et le Maroc doit hisser plus de champions sur la piste. Pas pour la nostalgie, mais pour l’avenir.

Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO



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