Variole du singe : prévenir ou guérir?
Nous y voilà ! Un premier cas de variole du singe est déclaré dans notre pays. Ledit cas est arrivé sous nos latitudes en provenance d’un pays européen. Le malade est placé sous surveillance médicale et ne suscite, pour l’heure, aucune inquiétude, rassurent les autorités sanitaires. Même les cas contacts ont été répertoriés et ne montrent aucun symptôme jusqu’à présent… Jusqu’à présent, justement !
Sans se laisser emporter par un excès d’anxiété, il reste néanmoins nécessaire de rester lucide en soulignant qu’une grande vigilance devra être de mise en cette veille de haute saison estivale. Nous en parlions, d’ailleurs, dans cette même colonne, lorsque trois cas suspects de cette variole avaient été déclarés : nous nous acheminons vers l’entame de la saison de pèlerinage, où toutes les nationalités se mélangent et où les foules dans les lieux sacrés sont chose courante.
Hormis cela, il y a aussi le tourisme international qui présente une marge de contamination considérable.
Rappelons qu’en dehors des pays d’Afrique occidentale et centrale, des cas d’infection ont été signalés, notamment en Australie, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Canada, au Portugal, aux États-Unis, en Suisse, en Suède et en France.
Notons que la marge de contamination est d’autant plus grande qu’on ne prend pas au sérieux les mesures barrières requises pour cette maladie. C’est pour cela qu’une sensibilisation large s’impose auprès des populations les plus exposées, comme celles proches des animaux, principal vecteur de contamination par la variole du singe.
Par ailleurs, la contamination d’Homme à Homme, par ce virus, est plus probable lorsque les symptômes ont déjà commencé à se manifester chez l’un d’eux. Ceci rend également nécessaire de communiquer à «large spectre» sur les symptômes et les précautions à prendre. Ne sont-ce pas les «Hommes de la médecine» qui le disent ? Mieux vaut prévenir que guérir !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO