Gazoduc Nigéria-Maroc : le Maroc contribue financièrement aux études d’avant-projet
Grâce à un prêt de 14,3 millions de dollars (environ 115 millions de DH), octroyé par le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC Fund) à l’ONHYM, le Maroc apporte sa contribution au financement de la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillée (FEED-Front-End engineering design) du Gazoduc qui reliera la République Fédérale du Nigéria et le Royaume du Maroc (projet NMGP). La signature de la documentation juridique relative à ce financement a eu lieu vendredi.
Le projet du gazoduc Nigéria-Maroc avance doucement mais sûrement. Après avoir attribué, la semaine dernière, le marché de la réalisation de l’étude d’ingénierie et de conception préliminaire du projet de pipeline -devant être édifié sur plus de 7.000 km- à la société australienne Worley, les deux partenaires se devaient de mettre la main à la poche pour financer l’opération.
C’est à quoi vient de s’atteler le gouvernement marocain. Grâce à un prêt de 14,3 millions de dollars (environ 115 millions de DH), octroyé par le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC Fund) à l’ONHYM, le Royaume apporte ainsi sa contribution au financement de la deuxième phase de l’Étude d’avant-projet détaillée (FEED-Front-End engineering design) de ce gazoduc (Projet NMGP).
La signature de la documentation juridique relative à ce financement a eu lieu, vendredi dernier, par échange de correspondance, entre Nadia Fettah, la ministre de l’Économie et des finances, Abdulhamid Al khalifa, directeur général de l’OPEC FUND et Amina Benkhadra, directeur général de l’ONHYM.
Une contribution de 14,3 millions de dollars
L’étude, cofinancée avec la Banque Islamique de développement (BID), porte sur l’élaboration de la documentation afférente à l’exécution du projet de Gazoduc Nigéria-Maroc et à la finalisation des analyses technique, financière et juridique y afférentes.
Elle est confiée à la société d’ingénierie australienne Worley qui, pour mener à bien ce projet de grande envergure, devant relier sur 7.000 Km le Nigéria au Maroc, à travers la côte occidentale du continent africain en traversant 11 pays, va mobiliser l’ensemble de ces expertises un peu partout dans le monde.
Ainsi, l’unité Intecsea de Worley, qui se concentre sur le conseil en ingénierie offshore, gérera l’étude depuis La Haye. L’équipe de Worley à Londres s’occupera, quant à elle, de l’étude à terre, en plus de l’évaluation de l’impact environnemental et social et des études d’acquisition des terrains.
Les bureaux de la société en Afrique et l’équipe de livraison à Hyderabad en Inde apporteront, également, leur contribution. Sans oublier Worley’s Advisian, qui travaillera sur l’analyse de l’électrification et de l’autosuffisance énergétique de la région.
Un projet d’intégration économique régionale
Bref, c’est parti pour un projet qui sera un vrai catalyseur du développement économique dans la région Nord-Ouest de l’Afrique. En effet, le projet stratégique du gazoduc Nigéria Maroc, initié par le Roi et le président Buhari, et dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017, a l’ambition d’être un catalyseur du développement économique de cette région.
Il porte une forte volonté d’intégration et d’amélioration de la compétitivité et du développement économique et social des pays concernés, à travers l’accélération de leur électrification et de leur autonomie énergétique ; le soutien au développement et à l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines ; la dynamisation de l’économie régionale par le développement de filières créatrices d’emplois ; et la réduction du «torchage» du gaz ainsi que l’utilisation d’une énergie fiable et durable.
Aziz Diouf / Les Inspirations ÉCO