Syndicats-Gouvernement : jusqu’où s’étendra le périmètre du consensus ?
Mercredi matin, avant même une annonce officielle dans ce sens, la rumeur enflait progressivement : le Chef du gouvernement allait recevoir, le jour même, les représentants du patronat et ceux des centrales syndicales les plus représentatives. Le but étant de leur présenter, en avant-première, les contours de l’accord social qu’il souhaite voir signé avant le 1er mai. Normal !
Chaque année, à l’approche de cette date fatidique, les gouvernements successifs tentent de marquer le coup afin que la célébration de la Fête du travail se déroule dans un climat social aussi apaisé que possible. La crise sanitaire et, plus récemment encore, la conjoncture mondiale avec ses répercussions sur le pouvoir d’achat ont relevé le niveau d’attente chez les travailleurs.
Déjà que la précédente mandature avait été marquée par le gel du dialogue et de la friture sur la ligne, l’exacerbation de la situation économique ne pouvait donc plus mal tomber. Maintenant, s’il reste acquis que le dialogue semble avoir été renoué au cours des premiers mois de ce mandat gouvernemental, il reste à voir jusqu’où s’étendra le périmètre du consensus entre les protagonistes.
Certains observateurs estiment qu’une double approche, dans la détermination des axes de l’accord attendu, mérite d’être envisagée. Une logique macro-économique globale, prenant en compte les conditions générales du marché du travail et ses limites, tant pour l’employeur que l’employé. Cette approche serait conjuguée à une logique micro, dimensionnée en fonction des besoins et possibilités de chaque activité. Bref, des accords dans l’accord et des dialogues dans le dialogue pour qu’au final, un juste équilibre puisse s’établir dans les relations employeurs-salariés, en parfaite harmonie avec la conjoncture globale et les impératifs du moment.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO