Culture

L’interview confinée de… l’acteur Jade Chkif

Comment est née votre passion pour le cinéma ?
Ma passion pour le cinéma remonte à ma jeunesse . Petit déjà, je regardais beaucoup de films et les souvenirs que j’en garde sont les films de Bruce Lee. C’était à l’époque des cassettes, je pouvais voir un film plusieurs fois d’affilée. J’aime rêver et le cinéma le permets. Etre acteur pour moi n’était pas prédestiné mais je m’intéresse beaucoup à l’art en général et en plus de cela j’étais hyper timide et justement grâce à ce métier cela m’a permis de m’ouvrir et de vivre mes rêves à savoir d’incarner plusieurs personnages dans la fiction . C’est un métier magnifique car on a l’impression de vivre plusieurs vies à travers les personnages.

À quel moment, le projet de devenir acteur est-il né ?
J’ai eu un cursus classique. J’ai un BTS en informatique et une formation d’animateur enfant et tourisme. Puis j’ai décidé de poursuivre en acting. J’ai cru en mon rêve après avoir suivi des études classiques car pour moi c’était la base. Je suis né en France. Ce n’était pas évident à l’époque car il n’y avait pas beaucoup de scénarios ou de rôles pour moi. C’est à partir du moment où on a commencé à voir une vague de nouveaux visages, notamment maghrébins, que j’ai commencé vraiment à y croire. Mon expérience au Maroc a été incroyable. Par ailleurs, le cinéma marocain m’a accueilli à bras ouverts. Au Maroc j’estime que j’ai vraiment fait du cinéma car le fait de jouer un personnage d’époque et de remonter dans le temps avec des anciens costumes, c’était magnifique.

Vous êtes acteur et coach plateau. En quoi cela consiste t-il ?
J’ai rajouté une voire deux cordes à mon arc. À mon métier d’acteur , je suis coach enfant et traducteur marocco-français sur la célèbre série française Engrenages de Canal Plus. J’ai travaillé sur la saison 8. Une série de Jean-Philippe Amar, Nicolas Guicheteau et Frédéric Jardin, et j’incarne aussi le rôle de l’interprète aux côtés d’acteurs et d’actrices comme Caroline Proust, Tewfik Jallab,Thierry Godard et Audrey Fleurot. Sur ce projet, j’ai du avoir trois casquettes en étant présent de la préparation du tournage à la post synchronisation donc la fin du tournage. Ce fut une magnifique expérience et très enrichissante en tant que coach.

Quel était votre quotidien sur le plateau ?
J’ai traduit les dialogues du scénario quand les personnages parlaient en darija et vice-versa. Donc j’ai pu faire vivre le dialecte lanmarocain à travers une série française. En tant que coach, j’ai découvert la valeur de transmettre son savoir à un enfant, et mon ancienne expérience en tant qu’animateur pour enfant (BAFA) m’a énormément aidé. C’est magnifique, j’ai participé à faire d’ un jeune mineur d’origine marocaine un acteur professionnel et je m’occupais aussi de coacher d’autres enfants qui étaient sur le tournage. Apprendre à jouer avec naturel et à rester spontané, apprendre en amont son texte, à se concentrer rapidement et sur demande, le familiariser à un plateau de tournage n’est pas chose facile pour un enfant.

Comment avez-vous vécu l’expérience de la série 1001 nuits ?
La série 1001 nuits a été une belle expérience car j’ai pu incarner un prince à une époque lointaine. Le prince Badrzaman m’a permis de construire un rôle de composition car dans la saison 1 j’incarnais un monstre et ensuite dans la saison 2 un prince. Je me suis métamorphosé pour ce rôle là, j’ai dû apprendre l’équitation. Donc maintenant je monte à cheval, je maitrise la cascade et la chorégraphie épée. Ce fut une bonne expérience professionnelle et j’en garde que de bons souvenirs.

Vous aviez campé le rôle de Marcel Botbol jeune dans le film «L’orchestre de minuit» de Jérôme Cohen Olivar. Comment avez vous préparé le rôle ?
Tout d’abord mes sincères condoléances à sa famille. C’était un vrai artiste avec un grand cœur. En préparant le rôle de Marcel Botbol, j’ai découvert une époque du Maroc que je ne connaissais pas, et un musicien célèbre qui aimé le Maroc. J’ai rencontré Marcel plusieurs fois et je parlais beaucoup avec lui au téléphone. C’était un homme qui avait toujours le sourire et qui aimait les gens sans distinction. C’était un excellent musicien.

Comment vivez-vous le confinement ?
Sincèrement je le vis assez bien car c’est le seul moyen de ne pas propager le virus. Donc pour être en sécurité, il faut rester à la maison. Je suis en France en ce moment et je voulais vraiment féliciter le Maroc car le pays a vraiment était exemplaire pendant cette crise sanitaire. L’Algérie et et la Tunisie ont aussi gérer cette épreuve avec courage et succès . Le confinement me permet de lire, de rester en famille.

Quelles leçons tirez-vous de la crise que vit le monde ?
La crise a permis de revenir aux vraies valeurs de la vie. Voyons le côté positif, la nature reprends ses droits car elle était là avant nous et elle le sera après nous. Il y a un magnifique mouvement de solidarité des gens en faveur des plus démunis. Ce sont dans les moments difficiles que l’humain doit s’entraider et s’unir pour le bien. Cette période de crise montre aussi que pour une fois nous sommes tous pareils et tous concernés à la même échelle. Cela nous fait comprendre qu’au final nous sommes tous humains , qu’il faut quand on en à la possibilité aider son prochain. La paix, l’amour et la fraternité seront peut-être enfin au rendez-vous dans le monde de demain. 



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