Arts martiaux et sports de combat: année exceptionnelle pour le Maroc
Que ce soit en Karaté, en Judo, en Taekwondo ou en Boxe entre autres arts martiaux et sports de combat, les Marocains se sont distingués dans nombre de compétitions nationales et internationales, en décrochant une moisson exceptionnelle de médailles et en jouant les premiers rôles dans de prestigieuses manifestations sportives internationales.
Les champions marocains ont porté haut et fort les couleurs du drapeau national en prenant part aux majeures compétitions et en s’adjugeant des places dans le podium à l’instar du pugiliste marocain Zakaria Tijarti qui a été sacré, dès l’entame de l’année qui s’achève, champion du monde WMTA des moins de 66 kg à Marrakech après sa victoire aux points contre l’Espagnol d’origine vénézuélienne Mikel Sortino.
Vainqueur de la quatrième édition du GP Mohammed VI de kickboxing, Zakaria s’est illustré lors de ce combat annonçant la naissance d’une future star de la discipline du Muay Thai et ce en dominant le combat, de bout en bout, ne laissant aucune chance à son adversaire du jour. Cinq mois plus tard, le pugiliste marocain a conservé son titre de champion du monde Muay-thaï de la World Muay-thaï Association (WMTA) après avoir pris le dessus cette fois, à Marrakech, sur le Franco-algérien de 43 ans Youcef Mustapha Totof. Le Marocain a dû batailler durement pour venir à bout d’un adversaire coriace et chevronné, deux fois champions du monde et deux fois champion européen de la discipline.
Dans la discipline de la boxe, les boxeurs et boxeuses marocains ont décroché six médailles dont quatre en or, au terme des épreuves de boxe disputées dans le cadre des 12è Jeux africains qui se sont tenues au Royaume du 21 au 31 août. Ainsi, Mohamed Hamout, Abdelhaq Nadir, Tarik Allali, Youness Baalla n’ont pas démérité et saisi la moindre occasion pour monter sur la plus haute marche du podium.
La boxe féminine marocaine n’a pas dérogé à la règle, offrant au Royaume davantage de médailles grâce notamment à la performance de Mardi Khadija qui s’est adjugée l’or et de sa compatriote Yasmine Mouttaki qui a décroché l’argent.
La stratégie tracée par la Fédération royale marocaine de boxe à travers l’organisation de plusieurs stages de concentration au Maroc et à l’étranger, notamment le stage à Cuba, a permis aux boxeurs marocains d’engranger de l’expérience dans l’une des écoles de boxe les plus prestigieuses au monde.
Le karaté national a également connu une année exceptionnelle à travers la participation dans plusieurs compétitions notamment le 2è Championnat d’Afrique de Karaté-Zone 1 (cadets, juniors et seniors), disputé au mois de Février à Marrakech, où la sélection nationale a décroché la deuxième place du classement général avec un total de 43 médailles.
La sélection marocaine s’est distinguée dans les épreuves de Kata et de combat (catégories des juniors et seniors), décrochant ainsi 11 médailles d’or, 9 d’argent et 23 de bronze.
Au mois de juillet, la même sélection a également remporté le titre de champion d’Afrique (juniors et séniors) avec 14 médailles, dont 11 d’or, lors des Championnats d’Afrique qui se sont déroulés du 12 au 14 juillet à la capitale botswanaise, Gaborone. Le Maroc s’est adjugé la première place devant l’Égypte avec 22 médailles (10 or, 6 argent et 6 bronze), suivi de la Tunisie avec trois médailles (2 or et 1 bronze).
Un mois plus tard lors des Jeux Africains 2019, les karatékas marocains ont raflé 15 médailles, dont neuf d’or, quatre d’argent et deux en bronze. Les médailles d’or ont été remporté par les championnes marocaines Sayah Aicha dans la catégorie -50kg, Nisrin Brouk (-68kg), Sanae Agalmam (Kata individuelle), ainsi que par les champions Achraf Ouchene (+84 kg), Abderrahmane Eddaqaq (-67kg) et Mohamed El Hanni (Kata individuelle). La symbiose existant entre les membres de l’équipe nationale et le renforcement du staff technique avec des entraineurs égyptiens ont joué un rôle majeur dans les résultats positifs réalisés par les karatékas marocains lors de cette période qui a permis l’éclosion de plusieurs jeunes talents qui se sont frottés à de grands sportifs de renom et qui auront d’autres occasions de briller de mille feux lors des prochaines échéances. Si les boxeurs, les karatékas ont brillé sur les scènes nationale et internationale, les judokas n’ont pas démérité en remportant, grâce aux médailles décrochées (trois médailles d’or, 1 d’argent et 1 de Bronze), le 19è championnat arabe (messieurs) qui s’est déroulé au mois de novembre dans la capitale jordanienne Amman, en raflant 5 médailles.
Ainsi, les judokas Faouzi Abdelrahman, Hatim Doukali et Mustapha Al Abdelaoui ont remporté l’or respectivement dans les catégories des moins de 66 Kg, moins de 81 et plus de 100 kg, tandis que Zakaria Al Zaouia et Hamza Al Abdelaoui ont décroché respectivement l’argent dans la catégorie des moins de 73 kg et le bronze dans les moins de 90 kg.
L’équipe nationale de para-taekwondo s’est également distinguée en décrochant deux médailles, dont une en Or et une en Bronze lors de l’Open africain de la discipline, organisé les 19 et 20 février à Hurghada (Egypte) et en s’offrant trois médailles (1 or, 1 argent et 1 bronze) lors du championnat du monde de la discipline qui s’est déroulé les 3 et 4 juillet dans la ville sud-coréenne de Chuncheon.
Deux médailles d’or ont été rajouté à la moisson le mois dernier quand Rachid Ismaïli et Ayoub Khandouch se sont imposés respectivement dans la catégorie k43 (+75 kg) et dans la catégorie de Pomsea B31, dans le cadre des championnats d’Europe de para-taekwondo qui ont pris fin jeudi dans la ville italienne de Bari.
Les bons résultats qui se sont succédé ces derniers mois sont le fruit d’un travail acharné effectué par les Fédérations de ces disciplines dans le but de développer la pratique de ces sports et faire éclore et mettre le pied à l’étrier à de jeunes talents.
L’organisation au Royaume de plusieurs compétitions a donné à ces jeunes l’occasion de côtoyer des sportifs de haut niveau, engranger de l’expérience et se frayer un chemin vers le professionnalisme et le succès. La poursuite des bons résultats est ainsi tributaire de la continuité de ce travail de base engagé par les Fédérations de ces disciplines.