Veille politique
Un vent favorable souffle sur les relations Maroc-Union européenne. En témoignent le vote de l’accord agricole par le Parlement européen ainsi que l’adoption imminente de l’accord de pêche après sa validation à la majorité par la Commission de la pêche. Un vote prévu en plénière le 13 février prochain. C’est dire que le terrain est désormais balisé pour reprendre des négociations élargies sur l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA). Des pourparlers qui doivent d’ailleurs prendre en compte la place qu’occupe désormais le Maroc en tant que hub africain. Ce n’est pas tout. Aujourd’hui, le royaume a un autre atout dans sa manche. Il s’agit de l’appui politique nécessaire à la reprise des pourparlers pour un accord équilibré. La dernière visite de Federica Mogherini, que le roi a d’ailleurs reçue dans son palais à Rabat, en dit long sur cette nouvelle ère qui s’ouvre. Néanmoins, toute l’importance consiste à pouvoir entretenir la flamme car la vie n’est jamais un long fleuve tranquille. Certes, le Maroc a réussi à esquiver les attaques de ses adversaires mais, pour autant, il ne doit pas s’endormir sur ses lauriers. Le processus d’adoption des accords conclus avec l’Union européenne n’est pas à l’abri de nouveaux recours. Claudia Wiedey, l’ambassadrice de l’UE au Maroc, l’a d’ailleurs, bien souligné dans l’interview qu’elle nous a accordée : « il n’y a pas de garanties à 100% et nous ne sommes pas à l’abri de nouveaux recours». C’est pourquoi, elle appelle à la reprise des négociations de l’ALECA le plus rapidement possible. Il faut donc rester sur ses gardes pour barrer la route à toute tentative qui pourrait nuire au royaume et à son intégrité territoriale. Dans ce cadre, la veille politique s’impose.
