Opinions

Une gabegie, un procès

Les affaires de gabegie et d’escroquerie sont là où l’argent coule à flots et où le contrôle est approximatif. Au Maroc, il y en a toujours eu, des grosses et des moins grosses. Sur les quinze dernières années, l’affaire CIH est celle qui a défrayé la chronique, partant du montant des malversations. Celle de la CNSS, plus conséquente pourtant, n’a pas eu la même efficacité judiciaire ! Avec la création de la Cour des comptes, il était attendu que les directives de transparence et de bonne gouvernance mettraient davantage les fraudeurs sous les feux de la justice. Ce processus piétine encore et des affaires relevées par les auditeurs de la Cour des comptes ne sont pas systématiquement parvenues à la justice.

Dans le cadre du plan d’urgence de la réforme de l’enseignement, sous Abbas El Fassi, la modique somme de 43 MMDH y était allouée. Pourtant, il n’y a pas eu de suivi rigoureux des dépenses et de gestion de cette manne financière. Il a fallu que des syndicalistes diffusent des vidéos sur la toile, incriminant, nommément, des fonctionnaires de détournement de fonds, pour que l’Inspection générale de l’enseignement fasse son enquête et remette son rapport à la Cour des comptes. Les auditeurs de Jettou ont confirmé les constats et le procureur a émis des décisions de poursuites judiciaires. C’est de bon augure sauf que ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan. Ce dossier ne dépasse pas le milliard de dirhams alors que ce sont 43 MMDH dont on ignore la destinée ! Pour le moment, contentons-nous de poursuivre cette affaire qui met la justice marocaine sur la corde raide.



Retraites des fonctionnaires : la cote d’alerte atteinte !


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